Société
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Le nouveau code de la presse ivoirienne en examen à l’Assemblée Nationale inquiète les organisations de journalistes. Elles décrient son article 90 stipulant de peine d'emprisonnement d'un à cinq ans et d'une amende de 300 000 à 3 000 000 de FCFA, tout écrit incitant à la xénophobie, à la haine religieuse, à la haine raciale et à la haine sous toutes ses formes.
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La liberté de la presse est à nouveau au cœur des inquiétudes des professionnels de médias. " Est puni d’un emprisonnement d’un à cinq ans et d’une amende de 300. 000 à 3.000.000 CFA, quiconque par de presse ou par tout autre moyen de publication : incite au vol et au pillage, au meurtre, à l’incendie et à la destruction par quelque moyen que ce soit, de biens publics et privés, à toutes formes de violences exercées à l’encontre de personnes physiques et morales ainsi que sur les biens, ou à l’apologie des mêmes crimes et délits ; incite à la haine religieuse, à la haine raciale et à la haine sous toutes ses formes ; fait l’apologie des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité, des crimes de génocides ou de collaborations avec l’ennemi ; incite les militaires et des forces de l’ordre à l’insoumission et à la rébellion ; porte atteinte à l’intégrité du territoire national, à la sûreté intérieure et extérieure de l'État", indique le projet de loi proposé aux députés.
Les organisations de presse y voient, un moyen de restreindre la liberté de presse dans le pays. Lors de la célébration de la journée mondiale de la presse le 3 mai dernier, le président de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI), Traoré Moussa a appelé à faire barrage au projet de loi concernant leur emprisonnement qu’il avait qualifié récemment de " recul de la démocratie ".
Au classement 2017 de Reporters sans Frontières (RSF) sur la liberté de la presse, la Cote d’Ivoire occupe 81è rang mondial en 2017.
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