Société
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Les quotidiens marocains parus ce mardi consacrent de larges commentaires au rapport de la Cour des comptes 2015.
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+Al Ittihad Al Ichtiraki+ indique que ce document met en évidence, encore une fois, le fossé séparant l’État de ces établissements publics et tire la sonnette d’alarme sur les aspects d’ambiguïté et d’opacité de la relation de l’État avec ces structures.
Il relève que ces institutions publiques sont devenues au fil du temps des mastodontes financiers chargés de réaliser les chantiers d’envergure et de mettre en œuvre les stratégies sectorielles qui ont changé le paysage économique du pays, notant que le rapport des magistrats de la Cour a pointé, depuis 2010, un ralentissement de la croissance des établissements publics, caractérisé par le recul des investissements et la hausse de la dette.
Il estime qu’il est devenu nécessaire de revoir le modèle économique de ces établissements et clarifier leur relation avec l’État afin d’éviter qu’ils deviennent un fardeau sur le budget général.
Dans le même sillage +Le Matin+ écrit que le rapport 2015 de la Cour des comptes est un « document que les organismes publics redoutent tant, la juridiction financière du Royaume n'y allant pas avec le dos de la cuillère ».
Le rapport, constitué de deux volumes, l'un consacré aux activités de la Cour et l'autre aux conclusions des missions de contrôle de gestion, s'attaque d'abord au système national de la formation professionnelle. Absence d'une carte prévisionnelle de la formation, retard dans l’élaboration et la mise en œuvre d’une stratégie intégrée en plus de plusieurs difficultés relevées dans la maitrise des besoins du marché de l’emploi.
Tels sont les premiers griefs contre ce secteur. La Cour des comptes pointe aussi du doigt l’absence d’un système informatique intégré permettant le suivi du système de formation en plus de l’insuffisance des indicateurs adoptés pour son évaluation, commente la publication.
+L’Economiste+ souligne que parmi les thématiques examinées par les magistrats de la Cour des Comptes, figure le système de qualification et de classification des entreprises de BTP, qui n’a pas tenu toutes ses promesses.
Celui-ci devait servir de levier à la mise à niveau des entreprises de BTP, mais les magistrats de la Cour des comptes ont relevé plusieurs dysfonctionnements, notamment la multiplicité des systèmes de classification appliqués par les différents ministères et le décret sur les marchés publics qui a été modifié en faveur des entreprises de BTP et peut se traduire par le non-respect de la libre concurrence et de l’égalité des chances entre tous les soumissionnaires.
Quant à +Akhbar Al Yaoum+, il a relevé que le rapport 2015 de la Cour des comptes publié hier lundi rend compte de l'ensemble des activités des juridictions financières dans les domaines relevant de leurs compétences, notamment celles relatives au contrôle de la gestion d'un certain nombre d'organismes publics.
Au total, la Cour des comptes a effectué, au cours de l'année 2015, 28 missions de contrôle dans le cadre du contrôle de la gestion et de l'évaluation des projets publics. Elle a également rendu 399 arrêts en matière de vérification et de jugement des comptes et 25 arrêts en matière de discipline budgétaire et financière, fait-il savoir.
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