Société
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Les quotidiens marocains parus ce vendredi consacrent leurs commentaires au programme gouvernemental et à la situation du système éducatif.
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+Le Matin+ écrit que le programme gouvernemental présenté mercredi par le chef du gouvernement, Saâd Eddine El Othmani, devant les deux Chambres du Parlement, fait dans la continuité, selon des économistes.
La maîtrise du déficit budgétaire est à la portée, vu le retard dans l’investissement public, la croissance dépend toujours du climat, en l’absence d’une vraie industrialisation et la maitrise des équilibres primera la croissance, commente-t-il.
+Al Alam+ accuse le chef du gouvernement Saad Eddine El Othmani d’avoir élaboré le programme de son gouvernement dans « un secret absolu ».
Le chef du gouvernement « n’a accordé aucune attention aux acteurs concernés par ce programme, notamment les syndicats et les partis politiques ».
« Il n’a fait aucun cas des partis ayant déclaré leur soutien politique à son gouvernement », voire « il a entretenu les tensions provoquées par une partie occulte », estime-t-il, ajoutant que ces indices « ne présagent rien de bon » et dénotent « l’absence de l’approche collective et de la participation effective ».
+L’Economiste+ souligne que « El Othmani a besoin de rassembler les énergies autour de lui, et ce, après des années de divisions et d’invectives (…) On ne peut que l’approuver de prendre ce chemin ».
Les réformes « devront concerner en priorité tout ce qui touche aux hommes et aux femmes, à leur capacité à rendre leur travail plus productif », relève la publication, soulignant que « l’apaisement politique en est une condition nécessaire, mais il peut vite en devenir l’anesthésiant ».
+Al Ittihad Al Ichtiraki+ s’attarde sur la situation du système éducatif. Le journal dénonce l’absence d’ « une dimension stratégique commune » dans la réforme du système de l’éducation et de la formation, laissant surgir même des « contradictions » générées par « un traitement hâtif et improvisé des problèmes ponctuels ».
Le journal relève même un « échec patent » quant à la mise en place d’un enseignement qui garantit la qualité des acquis des élèves afin qu’ils puissent faire face aux exigences du monde de demain et construire une société de savoir, soulignant la nécessité de prendre en compte le rapport du conseil supérieur de l’éducation et de la formation, de « remédier d’urgence aux anomalies » et de mener une « vraie réforme » au lieu d’adopter des « solutions provisoires ».
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