Société
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C’est la fin du calvaire depuis ce 19 avril pour 154 ressortissants burkinabè immigrés en Libye. Dans le cadre du programme "dénommé Aide au retour volontaire et à la réintégration (AVRR)", de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), ces derniers ont retrouvé le bercail.
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Au total 154 burkinabè ont volontairement choisi de regagner la mère patrie suite aux souffrances endurées en Libye, leur terre d’exil. C’est unanimement que les 154 burkinabè immigrés dont 7 femmes ont reconnu l’enfer qu’était ce pays pour eux. Les cas d’emprisonnement sont légions. Des témoignages relatés par Sidwaya on peut lire : " Libye c’est pas facile. Là-bas c’est dur, y a pas travail, on est dedans seulement, on souffre avec nos enfants", relate Zeliyatou Yabré, dans un français approximatif.
"On peut te voir en ville et t’emmener directement en prison. Puis on te dit de demander à ta famille au pays de faire venir de l’argent sinon on te tue ", ou encore, " on nous donnait l’eau salée de la mer pour boire. On faisait nos besoins dans nos geôles, et on était obligé de dormir sur un seul côté. Il suffisait que l’on réclame quelque chose (nourriture, ou se soulager) pour se faire tirer dessus. Nous étions 25 personnes incarcérées, 20 ont perdu la vie".
Cette situation peu enviable des immigrants burkinabé est désormais derrière eux. Désormais sur la terre de leurs aïeux, ils pourront prendre un nouveau départ aux cotés des leurs. Le programme " Aide au retour volontaire et à la réintégration (AVRR), à en croire le chef de bureau de l’OIM au Burkina Faso, Abdel Rahman Diop " assure leur prise en charge à l’arrivée. Le programme permet aussi d’offrir la possibilité à certains d’entre eux, d’avoir accès à un fonds leur permettant de commencer une activité génératrice de revenu ".
Il est annoncé pour bientôt, un projet pour renforcer l’employabilité des jeunes dans la localité du Centre-Est afin d’offrir d’autres possibilités et mette un frein à immigration irrégulière.
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