Société
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Une affaire de passeports biométriques fait grand bruit en RDC depuis quelques jours. Révélée par l’agence de presse Reuters, elle indique qu’une grande partie des frais payés par les Congolais était détournée au profit de proches du président Joseph Kabila. L’opposition souhaite qu’une enquête soit diligentée.
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Sur les 185 dollars que paient le Congolais pour se voir délivrer leurs passeports, seulement 65 dollars sont reversés au Trésor public. Les 120 dollars restants prennent le chemin des paradis fiscaux via des sociétés écrans. C’est ce que révèle l’agence Reuters qui dans son enquête fournit même la répartition de ces fonds détournés. 60 dollars vont à Semlex, une société belge et 60 autres dollars sont versés à une petite entreprise appelée LRPS aux Émirats arabes unis. Cette dernière appartiendrait à Makie Makolo Wangoi, connue comme un proche parent du président Joseph Kabila.
Il n’en fallait pas plus pour que l’opposition monte au créneau et exige qu’une enquête soit menée pour situer les responsabilités et tracer les fonds qui sortent du pays. Le Rassemblement de Felix Tshisekedi indexe pour sa part le tout nouveau Premier Ministre Bruno Tshibala. Selon la plateforme de l’opposition, c’est en résolvant cette affaire de passeport biométrique que leur ex camarade prouvera son indépendance et sa volonté de voir les choses changées à la tête du pays.
Du côté du gouvernement on indique que cette répartition des frais de passeports, n’a rien d’illégale. Le clan Kabila est de tout temps cité dans des affaires de corruption et de détournement de deniers publics mais n’est jusque-là, pas inquiété par la justice en RDC.
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