Société
|
|
Un faussaire spécialisé dans la contrefaçon de documents administratives a été arrêté par la gendarmerie. Par devers lui, il a été découvert près de 130 cachets de toutes les administrations pour la confection des faux diplômes, relevés de notes, certificats de nationalité, les casiers judiciaires, les permis de conduire, les actes de naissances et de mariages.
|
L’arrestation du faussaire a été possible grâce à une enquête diligentée par la gendarmerie suite à une plainte de l’Université Ouaga I Pr. Joseph Ki-Zerbo pour présomption de fraude au baccalauréat. L’enquête a été ouverte en début du mois d'avril et a abouti à l’arrestation du faussaire spécialisé. Il s’adonnait à cette activité illégale depuis 2008 et percevait entre 6 000 et 100 000 CFA selon le document établi.
"C’est le 4 avril 2017 que l’enquête nous a conduit vers une étudiante qui est concernée par la pratique. Ainsi, le 5 avril 2017, les enquêteurs parviennent à mettre la main sur ce monsieur qui est imprimeur de profession et domicilié à Ouagadougou’’, a expliqué le commandant de la Brigade de recherches de gendarmerie de Ouagadougou, le Major Abdoulaye Sawadogo.
"Au sujet des orientations des étudiants, il déclare que sa pratique consiste, à chaque fois que les élèves sont admis au baccalauréat, plusieurs parents d’élèves le contactent pour demander son service à savoir les aider à obtenir une filière scientifique comme quoi, c’est dans cette filière qu’il y a moins de chômage. Il dit éviter la contrefaçon des diplômes de l’enseignement général car, il y a beaucoup de risques’’ a expliqué le major Sawadogo.
Avec les 130 cachets, le faussaire arrive a confectionné des diplômes de tous les niveaux dont un diplôme de doctorat signé de l’université de Montpellier.
"Pour les légalisations des documents, il les fait sur place chez lui à son bureau. En effet, il dispose de cachets et de la signature de plusieurs officiers de l’état civil, des officiers de police signataire des différents commissariats de police du Burkina Faso. Il lui suffit donc d’apposer le timbre fiscal et le tour est joué’’, détaille t-il
Ingénieux, le faussaire a également établi des faux timbres communaux évalués à 12 millions de francs CFA et disposait des signatures des maires concernés soigneusement scannées pour utilisation.
|
|