Société
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Le secteur de l’éducation au Niger regorge plusieurs milliers d’enseignants fictifs. Ces faux fonctionnaires coûte à l’Etat nigérien la bagatelle somme de près de 5 milliards l’an.
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Les rangs des enseignants nigériens comptent quelque 3.000 enseignants qui sont payés pour ne pas faire leur travail. Selon le ministre nigérien de l’Education, cet important nombre d’enseignants " fictifs " revient à plus de 4,789 milliards de FCFA (environ 7,3 millions d’euros) par an à l’Etat.
" Par an, du fait des enseignants qu’on n’arrive pas à retrouver sur les listes, l’Etat perd 4.789.200.000 FCFA ", a affirmé le ministre nigérien de l’Education, Daouda Mamadou Marthé devant les députés le samedi dernier.
Des explications du ministre de l’éducation, les enseignants indexés sont parfois des " contractuels " qui " n’existent pas du tout sur les listes officielles d’émargement ".
D’après une enquête de la Haute autorité de lutte contre la corruption et infractions assimilées (Halcia-organe gouvernemental), un enseignant contractuel touche " un pécule mensuel de 75.000 à 100.000 FCFA " (114 à 152 euros). Cette catégorie d’enseignant représente environ " 80% " du corps des enseignants du pays.
Le recrutement de ces contractuels parfois sans grande compétence en la matière est un moyen de palier depuis ces dix dernières années, au déficit de budgets conséquents pour recruter des enseignants titulaires.
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