Politique
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Coup dur pour le président Patrice Talon pour ses ambitions, celles de l'aboutissement du projet de révision de la constitution. Le projet de révision de la constitution porté par le gouvernement a été rejeté par l'Assemblée Nationale.
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Mardi, après six heures d’horloge de débats intenses, mais passionnants en plénière, le projet de révision de la constitution du Bénin porté par le gouvernement a été rejeté. C’était en présence de personnalités comme le ministre de la justice garde des sceaux et de plusieurs observateurs notamment de la société civile.
Avec 60 voix pour, 22 contre et 01 abstention, les élus du peuple béninois ont dit leur dernier mot sur le projet, un rejet sans appel. La constitution il faut le rappeler avait été adopté le 11 décembre 1990.
Selon les explications du président de l’Assemblée nationale, Adrien Houngbédji, le "Oui" n’a pas atteint la majorité qualifiée des trois-quarts des voix comme le dispose la loi fondamentale pour que le projet soit recevable.
Au Bénin, le rejet a été salué par les populations. Celles-ci s’étaient déplacées en masse sur l’esplanade du parlement scandant bien avant que les élus ne disent leur dernier mot.
Malgré l’avis favorable donné par la commission des lois, les argumentaires du ministre et garde des sceaux et l’assentiment d’une bonne frange des représentants du peuple au sujet de l’examen de ce texte de loi, c’est le débat très houleux qui a suivi la présentation du rapport de la commission des lois sur la pertinence ou non du projet et sur son opportunité en ce moment qui finalement a eu raison du texte dont le processus de son examen s’arrête ainsi.
Les opposants ont justifié leur refus par trois arguments majeurs notamment des dossiers socio-économiques plus urgents à traiter que la révision, une démarche plus participative avec un consensus de la population et le texte proposé qui selon eux n'est pas recevable.
Patrice Talon il faut le dire, s’est engagé lors de son investiture à opérer des réformes politiques et institutionnelles pour restaurer l’image du Bénin. Il a promis faire un seul mandat, alors que la Constitution l’autorise à effectuer deux.
Patrice Talon avait souhaité par cette réforme, ramener le mandat à un.
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