Société
|
|
La démission du ministre de la Défense de Patrice Talon et la marche des magistrats contre la révision de la constitution font la une de tous les quotidiens béninois parus ce mardi qui spéculent sur les raisons du départ de ce ministre parmi les premiers soutiens du candidat Patrice Talon devenu chef d’Etat le 6 avril dernier.
|
« Candide Azannaï claque la porte », titre sans commentaire le quotidien du service public La Nation.
« Tension au sommet de l’Etat : Enfin Azannaï quitte le gouvernement », lit-on à la Une de Matin Libre.
En pleine période de révision : Azannaï lâche Talon ! s’exclame La Nouvelle Tribune qui salue cet acte de bravoure et ressasse les causes et les conséquences d’une démission qui va secouer la République.
« Candide Azanaï quitte le gouvernement » se contente d’écrire Le Progrès quand La Priorité se demande si le ministre démissionnaire est « un ami ou un traitre ».
« Séisme de magnitude 10 sur l’échelle de la Rupture », ironise First Infos qui conclut qu’à travers cet acte Talon est démystifié et ébranlé, le régime vacille dangereusement.
« Gouvernance au Bénin : Les raisons du départ de Azannaï », explique Fraternité.
Selon les sources créditées par le quotidien, la crise couvait au sommet de l’Etat. Le désormais ex-ministre de la Défense s’était régulièrement plaint d’un trio composé du Garde des sceaux, du ministre des Affaires étrangères et de celui de l’Economie et des finances.
Parlant de révélations, Fraternité poursuit pour dire qu’aux trois ministres, il était fait grief que toutes les idées ou propositions venant du chef de l’Etat trouvaient de manière presque mécanique grâce à leurs yeux. Toute chose qui apparaissait, aux yeux du ministre démissionnaire comme une sorte d’opportunisme dont le seul dessein est de plaire à tous les coups au chef de l’Etat, détaille longuement Fraternité.
« Au sujet de l’opération de libération des espaces publics, une vive altercation avait éclaté entre le ministre Azannaï et son collègue de la justice. Altercation à la suite de laquelle l’homme avait pris ses distances pendant deux semaines », révèle le même quotidien.
La pomme de discorde, cette fois-ci est relative, selon Fraternité, au projet de révision de la constitution. Candide Azannaï tiendrait un groupe de ministres pour responsables des difficultés actuelles du gouvernement à ce sujet.
A l’interne, il ne finissait pas de s’étonner de sa mise en quarantaine tout le long du processus d’élaboration du projet de révision, renchérit le journal.
La goutte d’eau qui finira par faire déborder le vase semble dire le journal, le rappel à l’ordre que lui avait servi le chef de l’Etat au sujet des déclarations à la limite tendancieuses faites par l’honorable député Mitokpè, réputé fidèle au ministre.
Et le Matinal de rassurer que Talon reste serein malgré la démission de Candide Azannaï, le journal annonçant l’imminence d’un remaniement ministériel.
« Les magistrats marchent sur le parlement », écrit en manchette la Nation.
« Marche contre la révision de la constitution : les magistrats font le plein dans les rues de Porto-Novo », note Matin Libre.
« Les magistrats exigent le retrait du projet de révision de la constitution », rappelle pour sa part La Nouvelle tribune lorsque Matin Libre annonce que Sébastien Ajavon parle cette semaine ».
|
|