Société
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célébration, vendredi, du 32ème anniversaire du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir), placée sous le thème : «Tous derrière le président Paul Biya pour la consolidation de l’unité nationale, de l’intégration nationale et de la paix sociale, gage du vivre-ensemble camerounais dans l’harmonie et la performance économique durable», a retenu l’attention des journaux du pays parus ce jour.
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C’est une fête sur fond de malaise anglophone, selon InfoMatin : en l’absence de son président national et par ailleurs chef de l’État, actuellement à l’étranger, ladite célébration est réduite au minimum syndical, la situation de tension dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest s’étant invitée aux festivités.
Le présentant comme le «principal parti politique du Cameroun», le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune invoque «un contexte particulier» en rapport avec la situation que connaissent lesdites régions depuis novembre 2017, avec des activistes roulant ouvertement pour le fédéralisme, voire la sécession.
La commémoration du 32ème anniversaire du parti intervient ainsi dans un climat «où les notions d’unité nationale et de vivre-ensemble, qui lui sont chères, sont quelque peu mises à mal».
En pareille circonstance, rappelle InfoMatin, Paul Biya a l’habitude de prescrire la conduite à tenir à ses camarades militants, mais son absence cette année remet au goût du jour le leadership, voire la succession à la tête du RDPC en cas d’empêchement de son chef.
En restant un «machin» aux mains de Paul Biya, renchérit Le Quotidien de l’Économie, le parti au pouvoir s’est mué en pouvoir tout court. Ses piliers sont à la manœuvre pour que le système gouvernant reste sous contrôle.
A ceux qui présentent ces 32 ans de vie comme une preuve de succès durable et certainement de performance politique et électorale, le journal voit plutôt une domination outrageuse ayant traversé les époques et les crises pour présenter le RDPC en seule alternative de lui-même, au milieu d’une classe politique qui semble avoir renoncé.
Certes, le parti au pouvoir a moulé l’environnement politique en sa faveur, refait les lois pour lui, éliminé toutes les velléités de contestation de son ascendant en s’accommodant du suffrage universel, qu’il a apprivoisé au fil du temps à la recherche de quelque légitimité, mais il a aussi beaucoup rusé ses contempteurs et abusé de sa position dominante.
Il y a même aujourd’hui des «frondeurs» au sein du RDPC, glose Mutations qui, en guise de gâteau d’anniversaire passe en revue ces «têtes brûlées» (parlementaires et autres conseillers municipaux) qui, «par leurs actes et déclarations, rament souvent à contre-courant» de la discipline du parti.
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