Société
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Comme c’est le cas depuis l’annonce de son ouverture le 27 mars prochain, la Conférence d’entente nationale est toujours ce mardi un sujet de grand intérêt pour la presse malienne qui n’oublie pas l’assassinat d’un chef militaire du MNLA.
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Plus que quelques jours avant l’ouverture de la conférence d’entente nationale (du 27 mars au 2 avril), mais rien n’est gagné d’avance, avertissent les confrères. Après avoir relayé hier les réserves de l’opposition, les journaux se focalisent aujourd’hui sur les réserves des groupes armés du nord.
‘’Annoncée tambour battant, la conférence d’entente nationale est déjà mort-née’’, titre le quotidien privé l’Indépendant. En effet, le journal nous informe que la Plateforme, regroupement de mouvements armés loyalistes et la CMA, coalition des ex rebelles, ont décidé de ne pas y participer pour n’avoir pas été associées à ses préparatifs.
’’ Le gouvernement se retrouverait seul d’après le confrère, car la conférence d’entente nationale est une disposition de l’accord. La CMA et la Plateforme sont deux des trois parties signataires de l’accord, le gouvernement étant la 3ème ‘’.
Sur le même sujet, Info-Matin arbore cette une : ‘’Conférence d’entente nationale, la dérobade des groupes armés.’’ Le Républicain aussi fait sa manchette sur cette démarche des mouvements armés. Et selon les deux journaux, les mouvements armés reprochent au gouvernement ‘’sa démarche unilatérale, l’impréparation et la précipitation’’ autour de l’organisation de la conférence d’entente nationale.
Un officiel du mouvement national de libération de l’Azawad, MNLA, a été tué par des individus armés non identifiés, révèle l’Indépendant. Son nom est Toukanass Ag Mohamed et il a été assassiné dimanche matin près d’Abeibara non loin de la frontière algérienne, précise le journal. La série d’assassinats de chefs militaires des groupes armés se poursuit, note l’Indépendant, rappelant que la semaine dernière, le chef militaire du Gatia, groupe armé loyaliste, Almahadi Ag lengach, a été tué à Ménaka, et en octobre dernier, Cheik Ag Aoussa le chef militaire de l’ex rébellion avait été tué à Kidal.
Le journal le Combat dit qu’il s’agit de ‘’la loi du talion’’, avant d’ajouter que le mode opératoire utilisé par les bourreaux de chacune des victimes citées plus haut est identique.
Sur un tout autre plan, les partis politiques affûtent leurs armes en vue de l’élection présidentielle de 2018. Dans les colonnes du Républicain, Abdoul Baki Cissé, secrétaire général de la section de l’ADEMA à Koulikoro, parti de la majorité présidentielle et formation de l’ancien président Alpha Oumar Konaré (1992-2002) et de l’ancien président de la transition Dioncounda Traoré, indique que son parti ‘’ présentera son candidat qui gagnera au deuxième tour’’.
Même si le responsable ne donne pas le nom du candidat en question, l’Indépendant révèle que ‘’ des députés et militants ADEMA pressent Dioncounda Traoré, qui a dirigé la transition de 2012-2013, de porter la candidature du parti.’’
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