Société
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Au lendemain de la dissolution du comité exécutif de la Fédération malienne de football par le ministre des Sports, Housseini Amion Guindo, les journaux, parus ce jeudi, ont, contrairement à leur habitude, fait leurs manchettes sur le sport.
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Ils n’oublient, toutefois pas, la situation sécuritaire du pays et l’opérationnalisation de la force conjointe du G5 sahel.
Ainsi, le quotidien national L’Essor estime qu’en prenant la décision de dissoudre le comité exécutif de la fédération malienne de football, ‘’le ministre des sports siffle la fin de la récréation.’’
Selon le journal, les rumeurs de cette dissolution circulaient depuis plusieurs semaines, après ‘’le ras-le-bol de ce conflit interminable que rien ne justifiait.’’
D’après toujours L’Essor, les sanctions de la fédération contre des dirigeants sportifs sont une cause immédiate de la crise.
Pour sa part, l’Indépendant parle de ‘’tournant majeur dans la crise du football malien.’’ A ce conflit qui a duré plusieurs années sont venus se greffer les mauvais résultats enregistrés par les équipes maliennes dans les compétitions continentales dont les deux exemples les plus récents sont les éliminations prématurées du Mali en phase de groupe de la CAN junior il y a quelques jours et de la CAN au Gabon en janvier.
Info-Matin relève que ‘’cette décision historique’’ de dissoudre le bureau de la fédération intervient alors que la décision du tribunal arbitral du sport est attendue le 20 mars prochain sur cette crise du football malien.
Sur un tout autre sujet, le quotidien les Echos écrit : ‘’l’opérationnalisation de la force conjointe du G5 Sahel (Burkina, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad) se précise’’.
Le confrère s’est fait l’écho d’une réunion des chefs d’état-major des armées des 5 pays hier à Bamako. A l’issue de cette réunion, le général Didier Dacko, chef d’état-major du Mali a déclaré : ‘’un chronogramme d’opérations conjointes a établi, mais on ne donnera pas de détails.’’ Mais les décisions issues de cette réunion doivent être soumises d’abord aux chefs d’Etat pour validation.
Toujours au plan sécuritaire, le Républicain livre l’analyse de la situation par Tiébilé Dramé, leader de l’opposition. Pour ce dernier, il faut ‘’sortir du déni des réalités pour reconnaitre que le Mali n’est pas sur le chemin de la paix.’’
L’opposant, un des hommes politiques les plus virulents contre le régime d’Ibrahim Boubacar Keita, peint un tableau sécuritaire sombre. Il demande au président et au gouvernement de prendre ‘’la pleine mesure des dangers qui menacent notre pays et des risques de déliquescence de l’Etat.’’
Comme à son habitude Tiébilié Dramé étaie son analyse avec des chiffres : ‘’entre le 1er janvier et le 05 mars 2017, 193 personnes ont perdu la vie au cours de 36 attaques armés. 21 de ces attaques ont eu lieu au centre du pays, entrainant la mort de 77 personnes’’
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