Société
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Les taximen sont en grève depuis ce lundi 6 mars pour deux jours. A travers ce mouvement d’humeur, ils entendent interpeller le gouvernement sur les tracasseries routières de plus en plus courantes dont le racket.
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Depuis le lundi, le transport en commun au Gabon connait des perturbations. Une grève de 48h à l’initiative du Syndicat libre des transporteurs terrestres du Gabon (Syltteg), principal regroupement des conducteurs de taxis en est la cause. Les taximen dénoncent à un croire le président du Syltteg, Jean Robert Menié, joint au téléphone par la rédaction de Gabon Review, les tracasseries routières faisant partie de leur quotidien.
Cette grève d’ "avertissement" a pour principale raison la dénonciation de "la montée en puissance du racket" opéré par les forces de l’ordre et de sécurité. "Nous ne pouvons plus accepter cela», a-t-il déclaré. Et d’expliquer que sur "tous les 20 km, les postes de contrôle sont devenus les postes de péages".
Egalement, les "brigades collectionnent les dossiers des véhicules et les ramènent au poste où ils exigent un paiement entre 20 et 24.000 francs CFA". "Dans tout ça, il faut encore faire la queue pour payer avant d’avoir son dossier même si on est en règle", a-t-il dénoncé.
Face à ces problèmes, les précédentes rencontres du Syltteg avec le ministre des Transports et même avec celui de la Défense, semblent n’avoir aucun impact dans la pratique sur les routes. Ce débrayage de 2 jours se voulant un avertissement, pourra prendre une tournure plus sévère si aucune solution n’est trouvée au terme de ces 48h.
Le racket sur les routes gabonaises fait un manque à gagner autant pour les transporteurs, mais également à l’Etat. Cette perte s’estime entre 50 et 60 millions de Francs CFA par jour.
Il faut noter que la grève n'a pas été suivie par tous les taximen.
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