Société
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Les journaux de ce mardi décortiquent la sortie du président du Haut conseil islamique lors d’un meeting sur les récents affrontements intercommunautaires qui ont fait 20 morts à Macina dans le centre du Mali.
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Mahamoud Dicko a plutôt des positions tranchées : tantôt il charge la France, tantôt il appelle à discuter avec les djihadistes qui écument le nord et le centre du Mali.
Dans son discours de meeting devant des milliers de fidèles musulmans, l’imam Dicko a estimé que ces affrontements sont une manœuvre visant à mettre les communautés dos à dos dans le centre du Mali.
L’Indicateur du Renouveau nous apprend que ‘’l’ennemi désigné est bien la communauté internationale, en particulier la France,’’ avant de poursuivre que ‘’l’imam ne fait aucun au mystère du complot international contre le Mali’’.
Ce meeting a également été l’occasion pour Mahamoud Dicko d’appeler à dialoguer avec les djihadistes maliens : ‘’Que la France refuse de dialoguer avec nos frères, mais nous ne devons pas nous en empêcher. Ils ne veulent pas la paix au Mali, parce qu’ils ne veulent pas quitter de sitôt,’’ dit Dicko dans le quotidien Le Républicain.
Au nombre des djihadistes maliens qui revendiquent régulièrement des attaques sur le sol malien, on peut citer Iyad Aghaly d’Ansardine, groupe lié à Aqmi, Amadou Kouffa du Front national de libération du Macina, groupe lié à Ansardine.
Autre aspect du méga meeting du premier responsable du Haut conseil islamique du Mali, la très sensible loi sur l’excision. Les journaux rappellent que c’est une récente sortie du ministre de la Justice qui a irrité l’imam Dicko. Le ministre avait laissé entendre qu’une loi interdisant la pratique serait prise d’ici au 31 décembre. Le leader religieuse accuse ainsi le ministre de « tenter de diviser les musulmans » sur la question selon Le Républicain. Le quotidien Le Soir de Bamako ajoute que Mahamoud Dicko charge le ministre.
« Actualité au nord, des contestations contre la mise en place des autorités intérimaires », titre Le Soir de Bamako.
Le journal écrit que des combattants de la CMFPR2, un groupe armé signataire de l’accord, a pris d’assaut l’assemblée régionale en signe de protestation. Ces combattants armés ne veulent rien céder.
« Nous sommes là et n’avons pas l’intention de bouger. Les autorités intérimaires n’ont aucune raison d’être à Gao. Il faut passer sur nos cadavres d’abord, » a déclaré un des combattants au journal l’Indicateur du Renouveau.
De son côté le quotidien gouvernemental L’Essor fait sa manchette sur la mendicité au Mali se faisant l’écho d’une opération de sensibilisation de proximité concernant toutes les 6 communes de la capitale malienne où l’objectif à terme est d’en finir avec la mendicité sur les grandes artères.
« Des équipes sont déployés pour expliquer aux mendiants que leur pratique est interdite par la loi », écrit l’Essor.
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