Sécurité
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Il n’est pas question pour les autorités congolaises d’enquêter suite à la diffusion de vidéos montrant les FARDC commettre des atrocités au Kasaï, dans le centre de la RDC. Elles disent ne pas en reconnaître l’authenticité et parle d’une volonté de "nuire’’ à l’image du pays.
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Les réactions fusent de partout depuis le week-end dernier, suite à une vidéo montrant de scènes de massacre dans la répression de la rébellion Kanwina Nsapu au Kasaï, dans le centre de la RDC. Que ce soit les Etats-Unis, Bruxelles ou encore l’ONU, tous sont unanimes pour condamner ceux qu’ils considèrent comme de "graves violations des droits de l’homme’’ ou "un usage excessif et disproportionné de de la force’’. Aussi, c’est d’une seule voix qu’ils interpellent les autorités congolaises afin que ces dernières ouvrent dans les plus brefs délais, une enquête pour identifier et sanctionner les auteurs de ces actes.
Ce n’est pas prêt d’arriver puisque la réponse de Kinshasa est sans équivoque. Aucune enquête ne sera menée parce que selon elles, les faits allégués ne sont aucunement vérifiés. Considérant la vidéo qui dure plus de sept minutes d’ "images amateurs’’ de "rumeur’’ ou encore de "montage’’, les autorités congolaises reconnaissent tout au plus un "excès’’ de la part des FARDC. Les vidéos qui font le tour des réseaux sociaux montrent pourtant des scènes d’une violence inouïe où des enfants, des femmes et des hommes sont abattus par dizaine à bout portant et subissent de sévices.
La communauté internationale et l’opposition congolaise dénoncent donc la situation qui prévaut au Kasaï et appelles les autorités congolaises à une grande retenue.
A défaut d’une enquête officielle, une enquête internationale et indépendante est souhaitée.
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