Société
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Les quotidiens marocains parus ce jeudi consacrent leurs Unes à divers sujets notamment la lutte contre la spoliation foncière, l'union maghrébine et le rôle des oulémas.
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Commentant les mesures du ministère de la Justice et des libertés pour lutter contre la spoliation immobilière, +l'Economiste+ indique qu’au moment où on s’attendait à de grandes annonces à l’aune des enjeux, "l’on a droit à des mesurettes et à des commissions".
La publication relève que "la communication autour de ce dossier semble hâtive car le menu de la feuille de route est frugal pour l’heure".
Il souligne que ce qui manque dans ce chantier c’est d’abord un moratoire pour rassurer les victimes et leurs familles, notant que son absence ôte finalement aux objectifs et aux ambitions tout caractère contraignant.
Selon lui, complexifier la procédure n’est pas un gage de succès, faisant savoir que des initiatives, comme celle de la conservation foncière qui permettra de consulter en ligne l’état juridique de son bien, sont beaucoup plus efficaces.
+Al Ittihad Al Ichtiraki+ aborde l’Union maghrébine. Le journal indique que depuis plus de deux décennies, l’Union du Maghreb Arabe (UMA) est au point mort, caractérisée par l’inertie de ses organes, notamment le Conseil de la présidence de l’UMA.
Il déplore l’absence de volonté de la part de l’Algérie pour redynamiser l’union maghrébine, son obstination à vouloir imposer certaines conditions au Maroc et son maintien des frontières fermées avec le Royaume, des positions contraires au Traité de Marrakech.
Les positions d’Alger ont impacté le flux du commerce entre les pays du Maghreb qui représente seulement 3%, souligne-t-il, relevant que les dirigeants algériens sont appelés à cesser d’entraver un projet historique qui garantit les moyens de développement pour les peuples de la région en tant qu’espace d’intégration économique.
+Bayane Al Yaoum+ souligne que face aux changements culturels et du système de valeurs, au développement important des moyens de communication et aux défis liés à l’ouverture diplomatique, politique et sociétale du Maroc, la réflexion des oulémas doit interagir et s’ouvrir à cette dynamique.
Il estime que cette approche courageuse et ouverte doit également concerner des sujets qui suscitent un débat au sein de la société, à l’instar de l’abolition de la peine de mort et la question de la parité.
Au registre économique, +Aujourd’hui le Maroc+ relève que le déficit commercial du Royaume continue de se creuser. Au terme du mois de janvier 2017, le déficit commercial a bondi de 29%, ce qui représente un creusement de 2,74 milliards de DH par rapport à la même période de l’année dernière, précise le journal.
Le quotidien rapporte que l’écart s’est établi à 12,06 milliards de DH à fin janvier 2017 contre 9,31 milliards de DH à fin janvier 2016. Il faut dire que les importations poursuivent leur belle lancée. Ainsi, à fin janvier la hausse atteindrait 12,4% contre 4,2% pour les exportations. On apprend ainsi que le Maroc aurait importé pour ce premier mois de l’année environ 32,33 milliards de DH de marchandises, alors qu’à la même période de l’année dernière ce chiffre était de 28,78 milliards de DH.
Cette hausse des importations s’explique par la croissance des achats de produits énergétiques, en relation notamment avec la hausse du prix d’achat sur le marché international. Dans les détails, on note un pic de 68,1%, correspondant à 5,7 milliards de DH contre 3,389 milliards de DH à la même période de l’année dernière. Il s’agit essentiellement de gas-oil et fuel-oil pour une valeur de plus de 3 milliards de DH, relève la publication.
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