Société
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Décidemment aucune université africaine n’est épargnée par les mouvements d’humeur en raison des conditions de travail et d’existence de ses principaux acteurs. Les enseignants de l’université Cheick Anta Diop de Dakar (UCAD) menacent de renouer avec la grève si leur salaire du mois de janvier ne leur ait payé au plus tôt.
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Ils sont prêts à scruter à chaque minute leur téléphone portable, dans l’espoir d’y voir un message de leur banque annonçant le virement de leur salaire. Mais rien jusqu’à ce mardi 07 février. Aussi la section Campus de Dakar du Syndicat autonome des enseignants du supérieur (SAES) a lancé un cri d’alerte "nous voulons alerter une fois sur le retard des salaires du mois de janvier. A ce jour entre 700 et 800 collègues n’ont pas encore perçu leurs salaires du mois de janvier. Ce que nous jugeons extrêmement grave", a déclaré son coordonnateur Ibrahima Dally Diouf.
Pour ce syndicat d’enseignants, un arrêt des activités pédagogiques est envisagé pour attirer l’attention de leurs autorités de tutelle.
De plus, outre ce retard des salaires, le SAES déplore la non-tenue jusqu’alors de l’Assemblée de l’UCAD qui en principe devait se tenir tous les trois mois. M. Ibrahima Dally Diouf s’étonne du silence des responsables de l’Université.
Le vote du budget de l’université, la validation du décret sur les chercheurs pour ce qui concerne la réforme des titres, la question des contrats de performance (CDP) et la livraison des amphithéâtres pour permettre de meilleures conditions d’études aussi bien aux étudiants qu’aux enseignants sont autant de points sur lesquels, le Syndicat a tenu à interpeller, le gouvernement à travers les autorités universitaires.
Ça gronde donc à l’UCAD et une diligente réaction est attendue au plus tôt.
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