Société
|
|
Le mouvement d’humeur mené depuis plusieurs mois par les enseignants gabonais pour réclamer de meilleures conditions de travail a fini par semer la zizanie dans l’exécutif. Le ministre de l’Education Florentin Moussavou, et le vice premier ministre, Bruno Bne Moubamba ne sont pas sur la même longueur d’onde quant à la gestion de la crise.
|
La crise qui prévaut depuis plusieurs mois dans le secteur de l’Education au Gabon s’est transportée au plus haut sommet de l’appareil étatique. Si depuis lors ce sont les syndicats et le gouvernement qui se livraient à un bras de fer, ce sont désormais deux membres du gouvernement qui sont en désaccord sur le sujet.
D’un côté, le Ministre de l’éducation qui est en faveur de sanctions contre les enseignants grévistes et de l’autre, le vice-premier ministre Bruno Ben Moubamba qui ne veut pas en entendre parler. Le premier, Florentin Moussavou avait le 30 janvier dernier sorti une circulaire dans laquelle, il annonçait "Suspension immédiate de solde pour les enseignants ne dispensant pas des cours, et pour ceux des personnels absents de leur poste de travail sans justification".
Il n’en sera aucunement question, réplique le vice premier ministre qui dénonce une réaction disproportionnée et inadéquate de son collègue. Bruno Ben Moubamba estime que la circulaire du ministre de l’éducation va à l’encontre des textes régissant les libertés syndicales, notamment le droit de grève et la loi sur les organisations syndicales dans le pays. Pour lui, seul le dialogue doit prévaloir et les discussions déjà entamées doivent se poursuivre jusqu’à ce qu’un point d’entente soit trouvé.
L’amélioration de leur condition de travail et de vie via le versement de diverses primes et rappels de soldes sur salaires des années 2014 et 2015, est au cœur des revendications des enseignants.
|
|