Société
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L’interdiction faite par le pouvoir aux communautés religieuses d’occuper les voies et espaces publics pour diverses manifestations continue d’alimenter le sensible débat religieux relayé à fond par les quotidiens de ce mardi qui abordent par ailleurs, les questions de la mise en œuvre du programme d’actions du gouvernement Talon et les mouvements de grève en cours dans le secteur des enseignements maternel et primaire.
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« Interdiction de manifestations de foi dans la rue : le gouvernement n’est contre aucune religion », affiche à sa une La Nation rapportant ainsi les propos du ministre de l’intérieur et la Sécurité publique, Sacca Lafia.
« Nos rues ne peuvent plus être exposées à l’expression de la foi », renchérit le ministre Djogbénou dans les colonnes du même journal.
« Après le déguerpissement sur les voies publiques : le ‘’Bénin Révélé’’ en mode interdiction des manifs religieuses », ironise La Priorité.
Cette décision fâche le Conseil supérieur islamique du Bénin, précise Fraternité qui relaie ‘’le cri de cœur de la communauté musulmane’’.
« Une politique de deux poids deux mesures », fustige La Source de l’Info soulignant qu’il faut également délocaliser les ‘’Tolègba’’ qui jonchent les rues au Bénin.
« Les musulmans s’opposent à la décision et appellent tous les fidèles musulmans à investir les rues tous les vendredis pour prier », renseigne Matin Libre et Le Télégramme.
Pour le Potentiel, il convient d’éviter un amalgame inutile car poursuit le quotidien, les prières n’ont jamais été interdites, mais plutôt à toutes les religions, l’occupation des lieux publics pour implorer Dieu.
« Le gouvernement n’a jamais interdit les prières », pense savoir Nord-sud quotidien soutenu par La nouvelle Expression et Soleil Bénin info.
Et le Matin de souligner que le malentendu prend des proportions inquiétantes au sujet de l’occupation des lieux publics par les communautés religieuses. ’’Cette affaire prend une ampleur inquiétante’’, analyse le canard.
« Polémique au sujet de l’interdiction des manifestations religieuses sur les voies publiques : Tévoédjrè appelle à l’arbitrage de la Cour constitutionnelle », indique pour sa part Le Matinal. Dans les colonnes du journal, le professeur Albert Tévoédjrè recommande aux protagonistes de saisir les sages de la Cour Constitutionnelle pour trancher ce débat sulfureux sur la religion.
« Le gouvernement est ouvert au dialogue », souffle L’Actualité toujours sur le même sujet.
La mise en œuvre du Programme d’actions du gouvernement (PAG) fait jaser à cause de certaines réformes difficiles à supporter par les citoyens moyens. Ce qui amène le quotidien Matin Libre à se demander si le PAG est porteur d’une lutte contre la pauvreté ou contre les pauvres.
« Adoption des réformes institutionnelles et politiques : la longue attente », insiste de son côté le Matin.
Selon le confrère du journal Le Matin, les réformes institutionnelles et politiques présentées comme préalables à la réalisation du PAG tardent à entrer dans sa phase d’opérationnalisation depuis l’installation le 6 mai 2016 d’une commission de réflexion qui a déposé son rapport.
« Refus d’égrenage du coton graine : 33.000 tonnes dans l’impasse à Nikki », informe le Matinal.
Au sujet de la grève qui a cours dans le secteur des enseignements maternel et primaire, Nord-Sud Quotidien note que les enseignants durcissent le ton.
« Le débrayage reprend ce jour dans les écoles maternelles et primaires », ajoute Le Potentiel même si La Priorité fait savoir que le ministre Salimane Karimou met en garde les fauteurs de troubles.
« Les enseignants sont divisés », souligne Le choix tandis là où le Matinal note que les grévistes multiplient leurs stratégies.
« Installation d’un roi parallèle sur le trône des Kobourous à Parakou, 37 personnes arrêtées, 5 déposées en prison », informe le Télégramme.
« Intoxication au cours d’un exercice spirituel des fidèles de l’église de Bananè : une enquête judiciaire pour situer les responsabilités », titre le Progrès.
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