Société
|
|
Avec les réseaux sociaux, l'information part très vite. Mais de quelle information? C'est la grande interrogation. Afin de responsabiliser les uns et les autres face au dérapage de ce qui est distillée comme information sur les réseaux sociaux et l'internet, les autorités camerounaises veulent prendre les taureaux par les cornes.
|
Vendredi dernier sur les antennes de la télévision à capitaux publics, il a été annoncé une campagne de sensibilisation contre la propagation des fausses nouvelles sur internet. Sur cette initiative, Minette Libom, ministre des Postes et télécommunications, a fait savoir que le gouvernement, veut lutter contre la déstabilisation du Cameroun.
"Le chef de l'état demande aux camerounais, à travers le gouvernement, d'avoir une utilisation responsable des réseaux sociaux", a expliqué le patron des Postes et télécommunications.
Au Cameroun, il existe une loi sur sur la cybercriminalité. L'article 78, 113 du code pénal punit de 3 mois à 3 ans, et d’une amende de 100 mille à 2 millions, l’auteur de la propagation des fausses nouvelles au Cameroun.
La campagne de sensibilisation va commencer par une sensibilisation, à la suite des SMS qui circulent depuis 24 heures. "Chers abonnés, l'émission et la propagation de fausses nouvelles, notamment par les réseaux sociaux, sont réprimées par le code pénal et la loi ", c’est le SMS que reçoivent les camerounais, depuis jeudi. Suivront ensuite, les affiches, les spots publicitaires en français, anglais et en langues. Les autorités camerounaises prévoient aussi les échanges sur les réseaux sociaux, avant de passer à la phase répressive.
L'initiative du gouvernement vise à mettre fin aux informations qui circulent mais en réalité sont de fausses informations. Les autorités pensent que cela est lié en partie, au mauvais usage des réseaux sociaux. Mais, l'idée du gouvernement est loin de convaincre les utilisateurs des réseaux sociaux.
Pour bon nombre de camerounais, il s'agit d'une démarche conduisant à la suspension provisoire des réseaux sociaux ou la coupure d’internet dans les moments cruciaux et décisifs de la marche de l’Etat, notamment en période électorale.
|
|