Santé
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L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a entamé le vendredi 13 décembre 2017, une campagne de vaccination massive d’une durée de deux semaines dans les divers camps abritant les personnes affectées par les attaques du groupe terroriste Boko Haram qui sévit dans la région nord-est du pays.
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Cette campagne entre dans le cadre d’un programme sanitaire visant à protéger environ cinq millions (4 766 214) d’enfants contre la rougeole. Selon Today News, ces enfants ont entre six mois et 10 ans et se trouvent dans les Etats de Borno, Yobe et d’Adamawa.
Wondimagegnehu Alemu, un représentant de l’OMS au Nigéria, révèle qu’il s’agit d’un programme d’urgence qui vise à protéger ces enfants contre des maladies mortelles et hautement contagieuses.
« Le haut niveau d’insécurité, la difficulté d’accès au terrain, le manque de personnel sanitaire, de médicaments, d’équipements et de ressources basiques telle que l’eau potable dans les zones de conflit ont privé plusieurs de ces enfants des soins et vaccins basiques. Par ailleurs, plusieurs d’entre eux souffrent de malnutrition avancée, ce qui les rend extrêmement vulnérables à la rougeole », a-t-il affirmé. « Sauver des vies et protéger contre les maladies les populations affectées par les conflits, environ six millions de personnes, est la priorité de l’OMS », a ajouté le responsable.
En rapport à la rougeole, l’institution internationale a mis en place un système de détection rapide, d’alerte et de d’intervention qui, de septembre au 18 décembre 2016, a permis d’identifier plus de 1500 cas potentiels dans le seul Etat de Borno. Avec un taux de malnutrition s’élevant jusqu’à 20%, les enfants de cet Etat ont de très forts risques de souffrir de maladies comme la rougeole, le paludisme, d’infections respiratoires ou encore de la diarrhée.
Pour rappel, la crise humanitaire résultant des conflits enregistrés dans l’Etat de Borno a déplacé plus d’1,4 million de personnes de leur foyer dans une centaine de camps. Plus d’un tiers des infrastructures sanitaires de la région est tombée dû aux conflits, le reste n’est plus opérationnel.
Anita Fatunji
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