Société
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Les médias camerounais, dans leur livraison de mardi, se sont de nouveau penchés sur la situation préoccupante dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, où règne un climat quasi-insurrectionnel et au lendemain de la rentrée scolaire du 2ème trimestre.
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Selon le quotidien à capitaux privés Mutations, Bamenda et Buea, les chefs-lieux desdites régions, étaient des villes mortes lundi, la reprise des classes ayant été boycottée et alors que la grogne des enseignants, qui a mué en exigence de fédéralisme, s’étant étendue à d’autres activités dans cette partie du pays.
Ainsi donc, étaye cette publication, le vide dans les établissements scolaires s’est accompagné de l’arrêt des activités commerciales, alors que les moyens de locomotion ont également disparu du paysage, toute chose qui fait croire que les assurances données par les partenaires sociaux, le corps enseignant, les mandataires des parents d’élèves et les élites desdites régions n’ont pas été suffisantes pour éviter une année blanche qui se dessine.
Et, alors que Mutations appelle à introduire «un intercalaire dans le dialogue» avec ceux qui veulent mettre fin à la marginalisation de la partie anglophone du pays, le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune se fait fort de rappeler que le président Biya, dans la recherche d’une sortie de crise, a, dans son discours du 31 décembre dernier, rassuré quant à l'esprit de dialogue qu’il a toujours préconisé, déclarant notamment qu’il ferait tout son possible pour renforcer le désir de vivre ensemble de ses concitoyens.
C’est que, résume l’hebdomadaire Germinal, la communauté éducative est aujourd’hui otage des intérêts politiques et syndicalistes. Et de fustiger les égoïsmes et l’hypocrisie avant de lancer, sentencieux : prévenir le désordre, c’est mieux que rétablir l’ordre.
Une lueur d’espoir est toutefois apparue lundi soir, tente de rassurer Cameroun-Info, les dirigeants de la coalition de la société civile anglophone ayant, dans un communiqué, décidé de la suspension de l'«opération de ville fantôme» observée le 9 janvier 2017 dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
Évaluant la situation sur le terrain, les dirigeants de ce regroupement ont ainsi observé, avec satisfaction, que leur initiative avait été très suivie dans tous les coins des régions. Appelant à la reprise des activités dans tous les secteurs, ils ont toutefois précisé que les écoles et les tribunaux resteront fermés jusqu’à ce que le gouvernement accède à leurs revendications.
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