Société
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Ce lundi, seuls les élèves des huit régions francophones du pays ont repris le chemin des classes. Ceux des régions anglophones sont restés chez eux à l’appel de The Cameroon Anglophone Civi Society Consortium qui a appelé à une journée "ville morte’’. Une meilleure répartition des richesses du pays et la partition du pays est au cœur de leurs revendications.
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Ecoles fermées, boutiques aux rideaux baissés et des rues quasi désertes, c’est le visage qu’offraient les zones anglophones du Cameroun ce lundi. Alors que la rentrée scolaire était prévue pour ce jour, malgré l’appel à la reprise des autorités et le déploiement des forces de l’ordre, les salles de classes sont restées vides.
Depuis le mois de novembre, un vent de contestation souffle dans les régions nord du Cameroun. Parties d’un mouvement des avocats qui réclamaient la traduction en anglais des textes régissant leur profession, les revendications ont ensuite atteint le corps enseignant pour se propager dans toute la population anglophone qui représente 20 % des habitants du pays. On en est désormais à réclamer le fédéralisme pour les plus modérés et la création d’un Etat indépendant baptisé Southern Cameroon, pour les plus radicaux.
Les autorités de Yaoundé indiquent qu’elles ne céderont pas à la pression et que le Cameroun restera un et indivisible. Une position que The Cameroon Anglophone Civi Society Consortium, tête de proue de la fronde, compte bien faire évoluer en multipliant les actions de défiance.
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