Société
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Une grève de la plus importante fédération syndicale du Gabon est prévue pour débuter ce lundi 9 janvier 2017. Décidée en assemblée générale le samedi dernier, cette cessation de travail vise à obtenir du gouvernement, la satisfaction de leur plateforme revendicative.
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L’administration gabonaise risque d’être paralysée à compter de ce lundi, suite à une grève d’une quarantaine de syndicats de l’administration publique, réunit au sein de la Dynamique Unitaire. Pour le président de la D.U, Jean Remy Yama, "l’année 2017 doit marquer la fin des tergiversions. Nous ne devons plus trop tergiverser. Ça ne sert plus à rien d’aller chercher à réparer les plaquettes de freins ou quelques petites pannes, alors que nous savons que le moteur-là ne marche pas.
Nous n’allons pas continuer à revenir sur les mêmes choses, ensuite nos enfants prendront le relais. Quand je regarde le cahier de charges de mes ainés, ce sont les mêmes problèmes qu’ils ont posés depuis les années 90, aujourd’hui, nous reposons les mêmes problèmes et probablement nos enfants risqueront de poser les mêmes problèmes".
Entre autres revendications à l’origine de ce nouveau débrayage dans l’administration publique gabonaise, les traditionnelles revendications dont le paiement de la PIP du 2ème trimestre 2015, le paiement des rappels, des services rendus et des droits des agents des secteurs parapublics. Egalement, le problème du nouveau cadre de gestion de la main d’œuvre non permanente, l’organisation des élections professionnelles, le versement de la subvention de l’Etat à la DU, la réorganisation du Conseil économique et social (CES), le statut du leader syndical…
En plus de ces points, la D.U annonce le boycott de l’organisation de la 30ème Coupe d’ Afrique des Nations (CAN- Total Gabon 2017), qu’abrite le pays du 4 janvier au 5 février prochain. Un boycott qu’elle explique par le manque d’investissements dans les secteurs sociaux notamment l’éducation. Les états généraux de ce secteur avaient recommandé un budget de 500 milliards de FCFA pour rattraper le retard cumulé dans la construction des écoles, des universités, grandes écoles et leur équipement.
Le Gabon connait une situation socio-économique marquée par les grèves dans les administrations, les licenciements dans les entreprises, l’absence de salaires pour certains employés du pays, la baisse du pouvoir d’achat des ménages, l’absence de table-bancs et d’infrastructures scolaires.
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