Société
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Le meurtre en plein jour par des policiers d’un ressortissant nigérian dans la ville du Cap suscite de vives réactions de la part des autorités nigérianes. Ces dernières dénoncent un acte "inacceptable’’ et exigent des réponses de Johannesburg.
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Victor Tochukwu, c’est le nom du Nigérian mort étranglé jeudi dernier dans une rue du Cap alors qu’il était interpellé par des policiers sud-africains. Des vidéos le montre, les mains menottées, le visage tuméfié et le nez en sang. Selon les témoins, l’homme a continué à être molesté alors qu’il était à terre jusqu’à ce que mort s’ensuive. Pour l’administration Buhari, c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Sa conseillère spéciale pour les questions de politiques étrangères et pour la diaspora, a réagi via un communiqué ce lundi.
Mme Abike Dabiri-Erewa a déploré les récurrentes exactions commises contre des ressortissants nigérians dans le pays arc-en-ciel. Rien qu’en 2016, ils ont une vingtaine à avoir été tués par des policiers en dehors de toutes procédures judiciaires. Sur la mort de Victor Tochukwu, elle a parlé de "comportement barbare et inacceptable’’ et exigé qu’une attention diplomatique particulière soit portée à dossier.
Pour l’heure la version soutenue par la police sud-africaine indique la victime s’opposait à son arrestation pour trafic de drogue et que la dose d’héroïne qu’il aurait avalé provoquant son décès. Faux! rétorque l'Union nigériane en Afrique du Sud (Nusa), qui exige qu’une autopsie soit faite.
Près de 800 000 Nigérians vivent en Afrique du Sud.
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