Société
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Photo d'Illustration
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Le revirement du président Yayha Jammeh après les résultats du dernier scrutin présidentiel, a plongé la Gambie dans l’impasse. Pour anticiper sur toutes situations de violences post-électorales, des Gambiens notamment de la région de Grand Banjul et des autres zones du pays trouvent refuge chez le voisin, le Sénégal.
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Les prochains jours restent incertains en Gambie, en raison du refus du président sortant Yayha Jammeh de céder le pouvoir au nouveau président élu Adama Barrow. Les populations, pour se mettre à l’abri des probables violences, si la CEDEAO mettait à exécution, son intervention militaire des forces, fuient le pays. A la gare routière principale de Brikama, l’ambiance est celle des grands jours. Par plusieurs dizaines des voyageurs, des femmes et des enfants notamment, quittent le pays pour rallier la Casamance, région sénégalaise frontalière de la Gambie.
" Le trafic est vraiment bon ici ces derniers jours car beaucoup de gens partent pour Serekunda et Kombos, indique un conducteur. Selon des déclarations des certains Gambiens que cite APA, la peur est la chose la mieux partagée par ces derniers. La situation est "alarmante", expliquant le déplacement massif des populations. "Tout le monde est inquiet, en particulier les chefs de ménage ", a ajouté l’interlocutrice.
La situation politique actuelle que connait la Gambie, en plus d’occasionner des déplacements de populations, influe négativement sur la vie économique du pays. " La situation politique n’est pas seulement inquiétante, elle ralentit les activités commerciales dans tout le pays ", regrette un homme répondant au nom de Choo, habitant le village de Farato, près de Brikama.
Après 22 ans au pouvoir, Yahya Jammeh, avait publiquement reconnu sa défaite face au vainqueur Adama Barrow, avant de faire volte-face. Pour l’obliger à quitter le pouvoir, la CEDEOA prévoit à la totalité des chefs d’Etats qui la compose se rendre à l’investiture du nouveau président Adama Barrow, le 19 janvier prochain. La communauté sous régionale n’exclut cependant pas, la possibilité d’une intervention militaire dans le pays.
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