Société
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Les autorités tchadiennes ne veulent plus payer les jours non travaillés pendant la période de grève. C’est ce qui ressort du Conseil des Ministres tenu ce jeudi 22 décembre.
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Un projet de loi portant modification de la loi n°008 du 9 mai 2007 portant règlementation de l’exercice du droit de grève dans les services publics sera bientôt soumis à l’Assemblée nationale. Le gouvernement l’a examiné et adopté ce jeudi. Il s’agit pour le gouvernement de Pahimi Padacke Albert, d’insérer de nouvelles dispositions dans la loi régissant le droit de grève.
Ainsi désormais, selon les nouveaux textes, les jours non prestés ne seront plus payés par le gouvernement. On se doute bien que cette sortie de l’exécutif a trait aux bras de fer qu’il livre avec les syndicats depuis un peu plus de trois mois. Ces derniers, ont lancé un mot d’ordre de grève qui a paralysé les secteurs de l’éducation, de la santé, de la justice et de l’administration pour exiger le retrait des 16 mesures d’austérité mis en place par le gouvernement et le paiement de leurs arriérés de salaires. Ce n’est que ce mardi que le service minimum a été réinstauré dans les hôpitaux.
Mais pour le gouvernement, qui exige une trêve sans condition, c’est insuffisant et il indique qu’à "l’occasion de l’examen de l’amendement de la loi n°008, le conseil a regretté profondément l’attitude jusqu’au-boutiste et inconstante de la plateforme syndicale alors que le gouvernement s’est acquitté de la totalité des conditions posées comme préalables à la reprise des activités".
La réaction des centrales syndicales est attendue et elle risque de ne pas aller dans le sens de l’apaisement.
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