Société
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Les Centrales et Confédérations syndicales ont manifesté, à la Bourse du Travail à Cotonou ce mardi 06 décembre 2016, contre la décision du gouvernement de liquider la Sonapra, l’Onasa, la Caia-sa et l’Ons.
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A travers des chants et des slogans hostiles au gouvernement, ils dénoncent la privatisation de ces structures placées sous la telle du ministère de l’agriculture de l’élevage et de la pêche. Ils ont aussi critiqué la gestion du gouvernement Talon et la violation des libertés fondamentales. "Nous disons non à la liquidation ordonnée ou désordonnée ! (…)"; " Non à la suppression des emplois et des droits acquis des travailleurs (…) ! ". Voilà quelques uns des messages inscrits sur les banderoles des organisations syndicales qui ont organisé ce mardi le meeting d’information à la bourse du travail. Les manifestants ont décrié la décision du conseil des ministres du 30 novembre 2016, de liquider la Société nationale de promotion agricole (Sonapra), la Centrale d’achat des intrants agricoles (Caia-Sa), l’Office national d’appui à la sécurité alimentaire (Onasa) et l’Office national de stabilisation et de soutien des prix des revenus agricoles (Ons).
Pour le gouvernement, les fonctions de ces quatre sociétés et officines d’Etat ne sont plus pertinentes au regard des Directions départementales, des pôles de développement agricole et des agences territoriales de développement agricole qui viennent d’être créés. Mais selon les manifestants, le Président Patrice Talon veut confier la gestion desdites structures à ses sociétés. " Talon veut tout à lui seul ", ont martelé certains travailleurs, avant d’ajouter que, c’est dans le but de s’accaparer des sociétés d’Etat au profit d’un individu que le gouvernement a pris ces mesures.
Selon Dieudonné Lokossou, Secrétaire général de la Confédération des syndicats autonomes (Csa-Bénin), des fonctionnaires ont été renvoyés de leurs postes et sont laissés à leur propre sort. " A la Présidence, (…) ils sont plus de 200 à être vidés et maintenant, on a ramassé les gens de Bénin control Sa pour aller les remplacer ", a-t-il précisé. Le secrétaire général de Confédération générale des travailleurs du Bénin (Cgtb) ajoute que ces gens qui n’ont jamais exercé dans l’Administration publique gagnent 80 fois le salaire des agents permanents de l’Etat. " A la date d’aujourd’hui, le gouvernement de la Rupture n’a pas encore créé un seul emploi. Au contraire, il a supprimé au moins 3 000 emplois en huit mois ", dénonce Pascal Todjinou. " Nous sommes en train d’éveiller l’attention de l’autorité. C’est un avertissement. Et ce n’est pas fini", avertit le Secrétaire général de la Cgtb.
Les travailleurs projettent de descendre dans la rue la semaine prochaine, si rien n’est fait pour satisfaire leurs revendications.
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