Politique
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Depuis la Haye, l’ancien "ministre de la jeunesse ivoirienne ", s’invite dans le débat sur le vote de la nouvelle constitution. Il appelle à un "boycottage retentissant", pour dire son désaccord avec le projet de la nouvelle constitution.
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Sur le projet de loi de la nouvelle constitution consacrant la IIIème République en Côte d’Ivoire, Charles Blé Goudé a fait connaitre sa position. Ni " Oui", ni " Non ", l’ex-président de la galaxie Jeunes patriotique a appelé les ivoiriens à l’abstention au vote le 31 octobre prochain. Charles Blé Gougé voit au projet de loi d’une nouvelle constitution voulu par le président Alassane Ouattara, une volonté de "nous imposer une monarchie naissante par la constitutionnalisation des arrangements au sein d’un groupement politique privé".
Pour donc dire "NON" à cette « imposture", il invite les ivoiriens à un "désert électoral au score sans appel et à une abstention retentissante » le 30 octobre 2016. "En clair, le président Ouattara veut se servir de notre loi fondamentale pour régler son problème testamentaire entre ses héritiers et ses alliés politiques" réagi Blé Goudé.
Si le pouvoir d’Abidjan justifie ce projet de Constitution, par sa volonté de régler définitivement la question de l’"ivoirité" en clarifiant notamment les conditions d’éligibilité à la présidence de la République, l’opposition en a une toute autre vision. On y voit plutôt, un projet "rétrograde, démagogique et monarchique". Une raison bien trop suffisante pour que l’opposition dans son ensemble, notamment le Front populaire Ivoirien (FPI) avec tous ses pans, a appelé au boycottage du vote, à travers plusieurs manifestations de contestation. Une autre manifestation est encore prévue pour demain vendredi 28 octobre.
Il faut rappeler que la nouvelle constitution ivoirienne prévoit la création d’un poste de vice-président et d’un Sénat, dont un tiers des membres sont nommés par le président. Il prévoit aussi l’institutionnalisation de la chambre des rois et chefs traditionnels et une extension des compétences du Conseil économique et social. Egalement, que "le mandat du président de la République est de cinq ans renouvelable une seule fois" mais il supprime la limite d’âge maximale de 75 ans pour être candidat.
Pour Blé Goudé, "la suppression de la limite d’âge est une remise en cause du processus de rajeunissement de la classe politique"
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