Société
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La journée de lundi était plutôt mouvementée en République centrafricaine notamment à Bangui. A l’appel de la société civile, les Banguissois ont manifesté pour exiger le départ de la force onusienne déployée dans le pays et qu’ils accusent de passivité. Des affrontements qui auraient fait des blessés et des morts dans la capitale.
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Accusée de passivité face aux incessantes incursions meurtrières des groupes armés dans les provinces et même à Bangui, la Minusca n’est plus la bienvenue en Centrafrique. Un groupe de travail de la Société civile a fait du départ de la force onusienne, son cheval de bataille et a invité les populations à se joindre à lui ce lundi pour une journée ville morte.
Une journée qui s’est traduite par des affrontements dans le centre-ville de Bangui. Des barricades ont été érigées à différents endroits de la ville notamment la route menant à l’aéroport. C’est alors que les éléments de la Minusca voulaient dégager les barricades que les échauffourées ont débuté. Ils ont essuyés des jets de pierres auxquels ils ont répondu par des tirs de sommation. A en croire nos confrères de RFI, des balles réelles auraient été tirées et des victimes déplorées. Quatre à six personnes auraient perdu la vie.
Les accusations de passivité et de complicité qui pèsent sur la Munisca sont réfutées par celle-ci. Ses responsables indiquent que sans sa présence et vu le peu d’organisation et de moyens dont disposent actuellement les forces armées centrafricaines, le pays serait dans une situation encore plus chaotique.
Le gouvernement invite les populations au calme et renouvelle sa confiance à la force onusienne. Faustin Archange Touadéra et son équipe sont loin d’avoir gagné leur pari contre l’insécurité. Des groupes armés sont toujours aussi actifs dans le pays et des personnalités politico militaires ne ratent aucune occasion de tirer les ficelles.
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