Politique
|
|
Reculer pour mieux sauter ? Le Président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz ne veut plus d’un 3e mandat. Ce, après moult hésitations, tergiversation et réponses évasives, le président Aziz confirme qu’il ne touchera pas à l’article 28 de la Constitution en vue de briguer un autre mandat.
|
Le 3e mandat du président Abdel Aziz alimentait les débats au sein de la classe politique. Les opposants le soupçonnaient de vouloir briguer un 3e mandat. Mais face à l’hostilité des partenaires et devant l’incertitude, le président Aziz a sans doute choisi de changer son fusil d’épaule et de chercher un plan B.
Mais ce faisant, la crise politique en est que plus profonde. Aujourd’hui on voit mal comment un président qui a affirmé que le référendum se tiendra en décembre prochain, fera face à l’hostilité affichée des deux chambres l’une ruant dans les brancards pour s’opposer à sa disparition et l’autre devant l’option de la fin son mandat. C’est dire que les deux ou trois prochaines années, les débats seront fortement dominés par la politique et les luttes d’influence. Alors que tout le monde sait que les problèmes du pays se situent ailleurs.
La Mauritanie a subi ces dernières années, un pillage systématique sans précédent et des ressources gigantesques avec une désinvolture et une incompétence déconcertantes.
L’Administration a été clochardisée, la justice instrumentalisée, les medias mis au pas ou étranglés et les secteurs sociaux sont dans un état de délabrement avancé. Ce qu’il importe aujourd’hui ce n’est pas de savoir qui de Mohamed Ould Abdel Aziz (ou un faire valoir), Ahmed Ould Daddah, Messoud Ould Boulkheir, Ely Ould Mohamed Vall, Jemil Ould Mansour ou Biram Ould Dah deviendra chef de l’Etat, mais de remettre le train Mauritanie sur les rails et dans le sens de marche de l’Histoire. Et ça c’est une autre histoire.
|
|