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Tchad Crise dans l’éducation: des étudiants tchadiens quittent le pays


Société

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Face à la crise que traverse le pays et l’interminable grève dans l’enseignement supérieur, nombreux sont les étudiants tchadiens qui optent pour des universités de la sous-région et quittent donc le pays.

L’incertitude sur leur avenir, c’est la chose la mieux partagée par les étudiants depuis plusieurs mois. Les écoles d’enseignements supérieurs publiques sont fermées et toutes les facultés de l’université de N’Djamena sont inaccessibles. Le bras de fer qui oppose étudiants et enseignants au gouvernement, est la cause. Les premiers exigent le paiement de leurs allocations et autres primes. Le pouvoir pour sa part, oppose à cela son incapacité à le faire évoquant les difficultés économiques que traversent.

Un impasse qui est exacerbée par les 16 mesures d’austérité mises en vigueur par le gouvernement. Aussi, depuis le premier semestre de l’année 2015-2016, pas le moindre cours.

Conséquence, les étudiants tchadiens prennent les clics et leurs clacs et s’en vont chercher leur mieux être hors du pays. Ils sont nombreux ces derniers jours à prendre d’assaut les commissariats et le agences de voyage, qui pour régulariser ses documents de voyages, qui pour prendre des renseignements pour les meilleures destinations dans la sous-région pour poursuivre ses études. Pour le gros des étudiants qui n’ont pas de moyen pour voyager, c’est le désarroi et l’espoir que la situation va s’arranger. Ce qui pour le moment n’en prend pas le chemin.

Trois des principaux syndicats que compte le pays, l’Union des Syndicats du Tchad (UST), la Confédération Indépendante des Syndicats du Tchad (CIST) et le Syndicat National des Enseignants Chercheurs du Supérieur (SYNECS), ont face au mutisme des autorités de N’Djamena durci le ton. Ils indiquent que "18 mois d’exécution des 16 mesures égale à 18 mois de grève’’.

Autant dire que l’exode des étudiants tchadiens n’est pas prêt de s’arrêter.

L'AUTEUR
Waliyullah T.


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