Société
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Depuis août dernier, une vaste opération de déguerpissement des boutiques "anarchiquement installées " sur les voies publiques a été entreprise par les autorités administratives et communales de la Ville de Niamey.
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L’opération a concerné les alentours des écoles et des services, mais aussi les marchés et les principaux boulevards de la capitale. Des centaines de kiosques et boutiques, certains en matériaux définitifs ont été cassés à coup de bulldozer. " Ces boutiques anarchiques implantées aux alentours des écoles et des services portent préjudice aux activités académiques et administratives " a estimé le gouverneur de Niamey, M. Hamidou Garba, lors du lancement de l’opération.
Un Conseil de ministre a même instruit les responsables des services publics à prendre soin des alentours dégagés de leurs services. D’après le gouverneur de la région de Niamey et le maire central de la Ville de Niamey, qui supervisent ces opérations, il s’agit à travers elles, de libérer les espaces publics illégalement occupés et d’assainir le cadre de vie des populations. Un objectif difficilement compréhensible pour les populations de la capitale en général et pour les petits commerçants en particulier.
En effet, des milliers de petits et moyens commerçants sont à jamais ruinés quand on sait le caractère dominant de l’informel dans l’économie nigérienne, qui d’après l’Union générale des syndicats de l’économie informel (UGSEIN) représente plus de 85%. C’est pourquoi, le syndicat des importateurs et exportateurs a voulu organiser une marche de protestation le 26 septembre, marche interdite par la Mairie centrale de Niamey qui craint des troubles à l’ordre public. Le syndicat est revenu à la charge et projette de sortir le 3 octobre. Il a demandé pour la circonstance l’encadrement de la marche par les forces de l’ordre.
En 2019, la capitale nigérienne va accueillir le sommet des chefs d’Etat de l’Union africaine.
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