Société
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Le gaz butane se fait assez rare depuis plusieurs jours déjà au Niger. Une pénurie qui s’explique par une cessation de travail des distributeurs de ce gaz commercial.
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Une grève de distributeurs de gaz butane a entrainé une pénurie qui affecte les ménages. Plusieurs points de ventes n’arrivent plus à s’en approvisionner, et difficile aux clients de se ravitailler même à la source (dans les sociétés de distribution du gaz). " Je suis venu à la source parce qu’en ville, on ne trouve pas de gaz ", a expliqué un consommateur à La Voix de l’Amérique. Pourtant, même à la source, toutes les activités sont aux arrêts suite à la grève. Il repartira « bredouille et déçu ".
A travers cette grève, les sociétés de distribution du gaz butane exigent de l’Etat nigérien, une subvention en vue d’éviter une hausse et maintenir les prix à leur stade actuel. " Si la subvention n’est pas reprise, c’est ce prix réel que les distributeurs menacent de pratiquer ", indique-t-on.
Depuis le début de l’exploitation pétrolière dans le pays en 2011, les populations se sont mis à l’utilisation de cette énergie pour les besoins quotidiennes. Contrairement au prix réel qui est de 6 000 FCFA, la bonbonne de 12Kg, est vendue actuellement à moins de 4 000.
Face à cette impossibilité de s'approvisionner en gaz domestique, les organisations des consommateurs dans un communiqué rendu public, demandent et proposent à l'Etat de revoir à la baisse le prix de session du gaz à la SORAZ et de le ramener de 1500F à 750F ; de permettre aux sociétés de gaz d'acheter directement à la SORAZ, sans passer par l'intermédiaire de la SONIDEP, ou de réduire de 50% les marges de la SONIDEP, soit 50F au lieu de 100F ; de revenir sur la répartition de moitié/moitié en ce qui concerne la vente des volumes du gaz entre la SONIDEP et la SORAZ ; de garantir l'approvisionnement du gaz sur la base d'un prix juste qui prend en compte le pouvoir d'achat des consommateurs nigériens, quel que soit leur lieu d'habitation ; et de subventionner les équipements de gaz à travers le Fonds de l'Energie pour permettre aux consommateurs les moins nantis d'avoir ces matériels précieux de lutte contre la désertification.
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