Politique
|
|
La classe politique mauritanienne est en effervescence. La pomme de discorde, la modification de la Constitution qui permettrait à l’actuel président Mohamed Ould Abdel Aziz de briguer un 3ème mandat alors qu’il est au terme de son second et dernier mandat.
|
La modification de la Constitution mauritanienne, voilà l’idée qui fait son bonhomme de chemin au l’Union pour la République, le parti au pouvoir. Des membres du gouvernement et des députés notamment s’en font les porte-voix.
La classe politique mauritanienne prend actuellement part à un dialogue national et c’était l’occasion toute trouvée pour le député Khalil Ould Tiyeb, proche du pouvoir de lancer un filet d’essai. Alors que les discussions portaient sur la l’élargissement de la limitation d’âge des candidats à la présidentielle, il en a profité pour indiquer que " le déverrouillage de ces articles (de la Constitution) concernant l’âge du Président doit s’étendre également à ses mandats limités à deux par la Constitution".
Une phrase qui a suffi à mettre le feu aux poudres et a suscité de vigoureuses réactions au sein de l’opposition. Cette dernière dénonce la volonté du pouvoir de Nouakchott de profiter de ce dialogue pour prolonger le règne de Mohamed Ould Abdel Aziz à la tête du pays. Celui dont le deuxième mandat tire à son terme n’a plus le droit de se représenter selon la Constitution.
Même si le président lui même se défend de vouloir briguer plus deux mandats, il ne fait aucun doute que les manœuvres sont en cours dans son camp pour faire sauter le verrou de la limitation des mandats. Une partie de l’opposition a d’ailleurs boycotté lesdites assises nationales flairant le danger, et l’autre qui y prend part, n’est pas loin de claquer la porte.
|
|