Politique
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Pour dire une fois encore son désaccord avec le projet d’une nouvelle constitution initié par le pouvoir en place, l’opposition organise un sit-in mercredi devant l’Assemblée nationale. Ce jour est loin d’être un choix hasardeux, ce mercredi, l’avant-projet de Constitution sera présenté par Alassane Ouattara aux députés.
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Un sit-in de la classe politique d’opposition ivoirienne est prévu pour se tenir le mercredi 5 octobre devant le parlement, alors que le numero1 ivoirien tentera le même jour de convaincre les députés du bien-fondé de son initiative. "Nous appelons les Ivoiriens à se rendre massivement le 5 octobre à un sit-in devant l’Assemblée nationale afin d’exprimer notre désaccord aux députés quant à l’adoption d’une nouvelle Constitution dans le contexte et la force qui prévalent", indique une déclaration du président du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), Pascal Affi N’guessan.
Affi N’guessan qui a assuré de sa "présent" à cette "manifestation pacifique", se veut le porte-voix de plus de 11 autres partis politiques ivoiriens, membres de la coalition de l’Alliance des forces démocratiques (AFD). Il a appelé ses partisans "à vaincre la peur" en participant au sit-in.
Si cette manifestation est la concrétisation du "désaccord" de l’opposition avec la réforme constitutionnelle engagée par le chef de l’Etat, le pouvoir d’Abidjan prévient d’un quelconque débordement. "S’il y a débordement, surtout au moment où le chef de l’Etat (Alassane Ouattara) se déplace personnellement à l’Assemblée nationale" à la même date, le leader du FPI "aura à en supporter les conséquences", a mis en garde Joël N’Guessan, le porte-parole du Rassemblement des républicains (RDR), parti au pouvoir. Selon Joël N’Guessan, "les Ivoiriens ne veulent plus de désordre".
En se présentant lui-même le mercredi prochain pour présenter l’avant-projet de constitution à l’Assemblée nationale, le président du FPI soupçonné Alassane Ouattara de vouloir "influencer le vote" des députés. Une coalition de 23 partis d’opposition dont le FPI a rejeté en juin le projet d’élaboration d’une nouvelle Constitution. Elle estime que la démarche, "unilatérale" du gouvernement à ce sujet, nécessite un "large débat politique consensuel".
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