Société
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Plus d'une vingtaine de migrants ont trouvé la mort dans le chavirement de leur bateau. Pour que leur corps ne soit pas abandonné trop longtemps en plein air, les populations d’une petite ville de la Libye ont procédé à leur enterrement sans connaître leur identité.
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Une semaine après l’enterrement des corps, Hussam Nasr, chef du bureau du Croissant rouge libyen à Janzour (banlieue ouest de Tripoli) annonce la nouvelle à la presse après avoir reçu l’information. "Il y a une semaine, nous avons été informés qu’un bateau a coulé dans la zone d’al-Maya et que les corps étaient rejetés par la mer. Nous nous sommes rendus sur place pour récupérer les corps, effectuer des prélèvements et avons tenté, en vain, d’obtenir des autorités un permis d’inhumer", a indiqué lundi à la presse Hussam Nasr.
Les corps ont été enterrés par les habitants pour la simple raison qu’ils ont restés en plein air près de la plage pendant 3 jours. Rappelons que, l'enterrement a eu lieu au cimetière d’al-Maya, ville située à moins d’une dizaine de kilomètres à l’ouest de Tripoli, en bord de mer où des corps des migrants noyés sont souvent repérés sur les plages ou échoués sur les rochers.
Un groupe d’associations de la société civile de la région de Wercheffana, dont fait partie al-Maya, a confirmé dans un communiqué que les habitants ont décidé d’inhumer les corps notamment en raison des craintes sur " le risque de maladies et d’épidémies".
Depuis le début de l’année ils sont plus de 4.000 migrants et réfugiés à avoir perdu la vie dans leur tentative de traverser la Méditerranée, mais aussi sur les routes d’Afrique du Nord et à la frontière turco-syrienne, selon les derniers chiffres de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
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