Sécurité
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Vers la libération de la ville de Syrte des mains des djihadtses de l’Etat islamique ? Pour l’heure, il est trop tôt pour parler de victoire. Mais, le constat sur le terrain est que, l’étau se resserre davantage sur les soldats de l’EI dans le centre de Syrte, principal fief du groupe Etat islamique (EI) en Libye.
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Les forces gouvernementales progressent avec surtout les deux frappes aériennes des états unis d’Amérique ces deux jours. Les combats les plus violents entre les deux camps se sont déroulés mardi dans un secteur situé entre le quartier al-Dollar et le centre de conférence de Ouagadougou, quartier général de l'EI à Syrte.
L’avancée des forces gouvernementales a été un succès grâce aux frappes aériennes de la Pentagone depuis lundi et mardi dernier. De lundi à mardi, le Pentagone dit avoir mené sept frappes aériennes: cinq lundi et deux mardi. Frappes dans lesquelles plusieurs centaines de combattants de Daech avaient été tués.
Les forces pro-GNA "ont besoin d’appui aérien car même si elles disposent d’une force aérienne, elle n’est pas comparable au soutien que peuvent leur fournir les Etats-Unis (...) montrer que l’on a un soutien externe, ça compte en Libye", a fait savoir Mattia Toaldo, du groupe de réflexion European Council on Foreign Relations. "Des raids des avions de chasse de l'appui international à l'opération (du GNA) ont détruit une plateforme de lance-roquettes de l'EI et un bulldozer mardi à Syrte", ont indiqué de leur côté les forces pro-GNA dans un communiqué.
Rappelons que, le président américain Barack Obama a indiqué mardi que les frappes américaines relevaient de la "sécurité nationale" de son pays et de ses alliés européens. Ces derniers mois, Washington avait mené des frappes ciblées contre l'EI ailleurs en Libye, tuant notamment en novembre 2015 à Derna (est) un jihadiste présenté comme "le plus haut responsable de l'EI en Libye".
Cependant, en Libye, l’entrée en action des avions de frappes des USA est mal appréciée. Car, le Parlement libyen, qui n'a jamais voté la confiance au GNA, estiment les frappes américaines étaient des "violations de l'espace aérien" libyen et a convoqué à Tobrouk (est) - où il est basé - l'ambassadeur américain, selon l'agence de presse qui lui est proche.
Soulignons que plus de 300 membres des pro-GNA ont été tués et 1.500 blessés, dans le combat engagé pour récupérer Syrte. Selon des sources médicales à Misrata (200 km à l'est de Tripoli), siège du commandement de l'offensive pour la reprise de Syrte. Les Etats-Unis ont indiqué que les raids contre Daech à Syrte se poursuivraient, mais M. Sarraj a souligné qu'ils seraient "limités dans le temps" et "ne dépasseraient pas Syrte et sa banlieue".
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