Société
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Banderoles rouges, chants et slogans hostiles proférés, la horde des étudiants ont pris d’assaut les grandes artères de Cotonou tôt dans la journée du mardi 26 juillet pour atterrir au Ministère de l’enseignement supérieur. Cette marche pacifique visant à protester contre la suppression de la seconde session à l’Uac a été réprimée par les forces de l’ordre pour non-respect d’itinéraire par les manifestants.
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Les apprenants manifestants se sont vu opposer la force publique qui les a systématiquement démobilisés. Dans la foulée, plusieurs étudiants ont été blessés, d’autres arrêtés et des motos abandonnées. C’est ce qu’on retient de la marche qui a démarré à l’Université d’Abomey-Calavi avec comme point de chute le Ministère de l’enseignement supérieur. Malheureusement, c’est à la Bourse du travail que les manifestants sont allés déversés leur colère. Et pour cause. Une partie de leur itinéraire initial se retrouverait dans les zones dites rouges.
Le Préfet du littoral Modeste Toboula a donc autorisé la dé-mobilisation des apprenants qui ont été obligés d’accoster à la Bourse du travail. Ils voulaient résister, mais l’arsenal déployé et les détournements de gaz lacrymogène les a fait changer d’avis. A la Bourse du travail, ils ont été fortement soutenus par les centrales syndicales. Les étudiants ont, à l’unisson, chanté l’hymne nationale pour exprimer l’urgence de la question.
Pascal Todjinou, Noël Chadaré, Dieudonné Lokossou et Paul Issè Iko ont fortement fustigé cette démarche du préfet qui devait ordonner aux forces de l’ordre l’encadrement des étudiants jusqu’au Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. " On ne peut pas admettre qu’on gaze nos enfants ", ont-ils déclaré.
Pour Paul Issè Iko, les étudiants doivent intensifier la lutte pour que les mêmes écarts de comportement constatés au temps de Boni Yayi ne reprennent. " Camarades luttez pour que plus jamais ne viennent sur cette terre des personnalités comme Boni Yayi ", a-t-il lancé.
Les étudiants, quant à eux, promettent marcher prochainement sur l’Assemblée nationale et la Présidence de la République.
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