Société
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Pour faciliter le retour des réfugiés nigérians vivant dans le camp de Minawao, les autorités camerounaises et nigérianes ont signé le 9 juin 2016, à Abuja, un projet d’Accord tripartite relatif au rapatriement volontaire des réfugiés. Mais, le retour au Nigéria de 56 831 réfugiés est diversement apprécié dans le camp de réfugiés de Minawao.
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L’accord tripartite a été signé en juillet dernier par René Emmanuel Sadi, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation représentant le Cameroun et son homologue Abdulrahman Bello Dambazau, qui représentait la partie nigériane. Mais, au camp de Minawao, si certains réfugiés sont prêts pour un retour volontaire, par contre, d'autres ne le sont pas. Ces derniers avancent l’argument selon lequel, leurs villages ne sont pas encore libérés totalement de l’emprise de Boko Haram. Il y a un 3e groupe de réfugiés qui à l’annonce de ce rapatriement volontaire, restent hostiles à tout projet du retour au Nigeria.
Emerveillés et séduits par la "paix et la tranquillité" qui règnent au Cameroun, des réfugiés n’ont pour seul souci que d’obtenir la nationalité camerounaise, afin d’y résider définitivement. "Je suis le représentant des réfugiés, je suis avec eux et au milieu d’eux chaque jour. Donc, je suis bien placé pour connaitre ce que vivent les réfugiés. Ils ne sont pas assez renseignés sur la situation qui prévaut maintenant dans les différentes localités d’où ils sont venus".
"Certains sont ici, il y a déjà longtemps. Ils avaient tout perdu. Ils ne savent pas comment reprendre la vie après leur retour. Ils ne savent pas où mettre la tête. Parmi nous les réfugiés, beaucoup souhaitent acquérir la nationalité camerounaise pour vivre définitivement dans ce beau pays paisible. L’Accord pour notre rapatriement volontaire est bien, mais pour le moment, nous avons peur. Je ne pense pas que toutes les conditions sont réunies", s’inquiète Ali Shouek, président des réfugiés de Minawao.
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