Justice
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La justice ivoirienne ne lâche pas l’ex première dame. Simone Gbagbo déjà jugée et condamnée pour atteinte à la sûreté de l’Etat est à nouveau à la barre ce mardi et doit répondre de crimes contre l’humanité.
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Le procès le plus médiatisé du côté de la Côte d’Ivoire a repris son cours ce mardi. L’ex-première dame Simone Gbagbo est devant la Cour d’assises pour faire face à des accusations de crimes contre l’humanité et crimes de guerre dans le cadre des troubles politiques qu’a connu la Côte d’Ivoire entre décembre 2010 et avril 2011. La femme de Laurent Gbagbo aurait selon le ministère public commandité des exactions avec pour bras armé des milices sur lequel elle exerçait une forte influence. Sa responsabilité serait donc engagée notamment dans le massacre du marché d’Abobo, les actes de tortures et viols sur des opposants et partisanes de l’actuel président ivoirien.
Mais ce nouveau procès n’est pas du goût de tout le monde. La Fédération Internationale des Droits de l’homme (Fidh) et la ligue ivoirienne des droits de l'homme (Lidho) qui sont pourtant parties civiles, refusent de prendre part aux assises. Elles estiment que le procès est bâclé et risque de se terminer en queue de poisson au vue des nombreux vices de procédure que ne manqueront pas de soulever la défense de Simone Gbagbo.
Pour les avocats de cette dernière, le fait même que l’ex première Dame soit la seule à passer à la barre est une injustice en soi vu que lors du premier procès elle avait des co-accusés. Pour eux, il s’agit seulement de condamner Simone Gbagbo et rien d’autre en même sans preuves formellement établis et ils y voient la main du pouvoir d’Abidjan. Ce dernier dément et indique la justice fera son travail en toute indépendance.
C’est dans ce contexte que démarre l’un des procès les plus importants de l’histoire de la Côte d’Ivoire.
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