Politique
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Comme prévu, à l’appel de la Dynamique de l’opposition des milliers de Congolais étaient dans les rues de Kinshasa et d’autres villes du pays, pour protester contre l’arrêt de la Cour Constitutionnelle permettant à Joseph Kabila de poursuivre son deuxième mandat jusqu’à l’organisation de la présidentielle. Comme d’habitude, on ne s’accorde pas sur les chiffres que l’on soit de l’opposition ou du pouvoir. La répression était aussi de la partie. Dans les villes où les manifestations ont été interdites notamment mais aussi dans la capitale où policiers et manifestants se sont affrontés.
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200 000 manifestants ont marché dans les rues de Kinshasa pour les responsables de la Dynamique de l’opposition, pour la Police, ils étaient nettement moins nombreux. Le chiffre de 2000 personnes est évoqué. Evidemment quand du côté de l’opposition, on parle de succès de la manifestation, le bilan est tout autre chez les partisans de Joseph Kabila. Ces derniers soutiennent que la marche de la Dynamique de l’opposition à fait flop et n’a mobilisé que très peu de monde.
On ne formalise pas chez les initiateurs de la manifestation qui indiquent que les Congolais en sortant massivement ont prouvé qu’ils étaient prêts à tout pour défendre la Constitution et contraindre Joseph Kabila à la respecter. Mais en aucun cas, ces derniers ne devaient se montrer à certains endroits de la capitale notamment le centre-ville et sa symbolique place du 24 mai. C’est de là que sont parties les échauffourées alors que des manifestants tentaient de forcer le cordon sécuritaire mis en place. Des jets de gaz lacrymogènes et les coups de matraques ont fait face à des jets de projectiles et à l’érection de barricades enflammées.
Même scénario dans d’autres villes du pays à l’instar de Lubumbashi, Butembo ou encore Goma. Interdites, les marches ont été violemment réprimées. On déplore notamment un mort à Goma, des blessés et des dizaines d’arrestations. La Dynamique de l’opposition n’en démords pas et annonce qu’elle poursuivra son mouvement jusqu’à satisfaction. Joseph Kabila risque de ne pas avoir une prolongation de mandat de tout repos.
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