Société
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Kinshasa a appelé, mardi, la population au calme, après des actes de représailles qui ont suivi le meurtre d’un jeune ressortissant congolais à New Delhi, la capitale indienne.
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Le gouvernement congolais a appelé, mardi 24 mai, sa population au calme suite aux actes de représailles sur des Indiens vivant à Kinshasa, après l’assassinat d’Olivier Kitanda, un jeune professeur congolais tué à New Delhi.
"En mémoire d’Olivier Kitanda, je lance un appel à nos compatriotes de ne pas s’en prendre aux Indiens qui ont choisi le Congo comme leur pays de résidence. Ceux qui habitent avec nous tous les jours n’ont rien à voir avec ce qui s’est passé ", a lancé le vice-ministre des Affaires étrangères, Antoine Boyamba.
La mort d’Olivier Kitanda " est un événement triste ", reconnait le chargé des Affaires étrangères, en rassurant que deux des trois présumés meurtriers sont déjà arrêtés.
"C’est la vie d’un jeune qui est partie. Olivier était brillant selon les témoignages en notre possession. Deux des assassins ont été arrêtés et le troisième est recherché. Les autorités indiennes nous ont assuré qu’elles sont en train de faire le nécessaire pour que le troisième assassin soit aussi arrêté", a déclaré M. Boyamba.
La famille compte se rendre en Inde dans les prochains jours pour porter plainte contre l’Etat indien, a indiqué le père d’Olivier, Edmond Kitanda, qui demande également le soutien du gouvernement congolais pour organiser les obsèques de son fils lorsque le corps sera rapatrié en RDC.
"Mon petit frère va se rendre sur place [à New Delhi] samedi pour porter plainte, bien qu’on l’ait déjà fait selon ce que le vice-ministre vient de nous dire ", a affirmé M. Edmond Kitanda.
A en croire M. Kitanda, l'ambassade de l’Inde a déjà délivré les visas nécessaires pour ce voyage.
Le vice-ministre Antoine Boyamba qui avait auparavant convoqué l’Ambassadeur de l’Inde accrédité à Kinshasa l’a appelé au respect de la convention de Vienne qui prône la protection des étrangers.
"Je lui ai demandé de transmettre notre message aux autorités indiennes, de prendre toutes les dispositions pour le respect de la convention de Vienne qui fait obligation à chaque pays de protéger les étrangers qui sont sur leur sol", a-t-il déclaré.
Olivier Kitanda, âgé de 29 ans, est un professeur congolais en Inde. Il a été tué vendredi 20 mai, lapidé par trois hommes à New Delhi, d’après la police indienne citée par l’AFP. Mardi, dans la mi-journée le marché central de Kinshasa dans la commune de Gombe a connu une vague de répression.
Un groupe de jeunes circulait au marché en prononçant des menaces contre les commerçants expatriés. Craignant ces jeunes, ces derniers n’avaient pas ouvert leurs magasins jusqu’à l’arrivée d’une patrouille policière qui a remis de l’ordre, d’après des témoins.
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