Société
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Le 3 mai reste un jour sacré pour la presse dans son ensemble. Ce corps de métier célèbre à cette date, la journée mondiale de la Liberté de la presse. L'édition 2016 de cette commémoration a été toute particulière et non des plus heureuses pour le syndicat des journalistes en Egypte.
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Deux journalistes accusés de trouble à l'ordre public et qui ont trouvé refuge dans les locaux du syndicat des journalistes y ont été arrêtés le 3 mai dernier, suite à un raid de la police. C’est la première fois que, le Syndicat égyptien des journalistes a été pris d'assaut par la police.
Ils étaient à peu près d’’une cinquantaine de policiers a pénétré dans les locaux pour arrêter les deux journalistes qui animent le site d'opposition Bawabet Yanayer. Ils faisaient objet de mandat d’arrêt émis à leur encontre par la justice de ce pays", informe-t-on.
Mais, cette intrusion forcée dans les locaux crée polémique, puisque, beaucoup d’égyptiens estiment que pour cette mission, la police devait être accompagnée par un procureur et le président du syndicat ou de son représentant.
Lors d'une conférence de presse, Yéhia Qalash, président du syndicat des journalistes a accusé le ministre de l'Intérieur d'avoir perpétré un crime avant de demander son limogeage. Ce dernier a justifié son action à l’encontre des deux journalistes en prétextant qu’il exécutait un mandat d'arrêt du parquet.
Un membre du conseil du syndicat des journalistes, a précisé qu'un mandat d'arrêt à l'encontre des deux journalistes avait été émis il y a une semaine et que le syndicat était en négociation avec le ministère de l'Intérieur à ce sujet.
Il faut rappeler que les deux journalistes sont recherchés pour leur participation aux manifestations contre la cession par l'Égypte de deux îles Tiran et Sanafir à l'Arabie Saoudite. Des milliers de personnes, indignées par la décision du président égyptien Abdel Fattah Sissi, sont descendues dans les rues et ont réclamé la chute du gouvernement.
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