Humanitaire
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Cible de bombardement depuis une dizaine de jours par les forces gouvernementales, la région de Pool, fief du Pasteur Ntumi livre ses premiers bilans grâce à des missions humanitaires qui ont pu s’y rendre. On déplore d’énormes dégâts matériels et des dizaines de morts.
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Amnesty International s’est déplacée dans la région du Pool pour constater de visu et recueillir des témoignages sur les attaques menées par le gouvernement depuis deux semaines. Prenant les miliciens du Pasteur Ntumi pour responsables des attaques qui ont secoué Brazzaville après l’annonce des résultats de la présidentielle, Brazaville mène des raids aériens sur la région dite être la base arrière de l’ancien chef rebelle. Pour de nombreuses associations non gouvernementales et notamment AI, c’est un véritable drame qui se produit dans la localité.
Cherchant à tout prix à neutraliser le Pasteur Ntumi, sa résidence a été la cible de nombreux bombardements. Ceci sans faire la différence entre les résidences privées aux alentours, les écoles, églises, etc…Les populations ont du se réfugier dans la forêt pour échapper à une mort certaine. Malgré tout, selon AI, les témoignages qu’elle a recueilli, indique qu’au moins 30 morts sont à déplorer. Les villages de Soumouna, Mayama, Nguela, Kimba ont été les plus touchés. Des localités entières se sont vidées et les populations sont livrées à elles-mêmes sans aucun moyen pour survivre.
Les ONG demandent qu’un cordon humanitaire soit établi au bénéfice de la région du Pool. Les Etats-Unis ont appelé Sassou Nguesso à la retenue. La victoire du président congolais qui a prêté serment samedi dernier, est toujours contestée par ses adversaires. Pendant ce temps, dans la capitale, les domiciles des principaux opposants sont sous bonne garde des forces de l’ordre.
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