Société
|
photo d'illustration
|
Dans le milieu, on les appelle les « vieux nus » (venus) d’Europe ou d’Amérique. On les retrouve dans presque tous les parcs automobiles du port autonome de Lomé, attendant un potentiel preneur, un amoureux de ces voitures qui viennent d’Europe et d’Amérique. En tout cas, l’activité est en plein essor au port de Lomé.
|
Dans les parcs automobiles du port, il y a trois sortes d’individus qui accueillent les amateurs de ces véhicules d’occasion. D’abord, celui qui, depuis le portail, sert de guide au visiteur. Il prend soin de connaître le besoin du potentiel client et le dirige vers l’objectif (le véhicule que le client recherche).
Ensuite, un autre qui, devant le véhicule, se présente comme la personne qui veille à son intégrité, puisque dans les parcs, les accessoires des voitures disparaissent très vite. « Un rétroviseur, une gente à pneus, un essuie glasses, les phares ou clignotants peuvent disparaître sur un véhicule ici, sans que personne ne sache qui les a pris. Ce qui occasionne d’autres dépensent pour ceux qui viennent acheter les voitures dans ce parc », nous confie Koffa, un jeune qui passe ses journées dans un des parcs automobiles au port autonome de Lomé.
Et enfin la troisième personne qui apparaît comme le propriétaire du véhicule qui est mis en vente. En fait, elle n’est pas la vraie propriétaire. Dans la plupart des cas, elle est parente à un frère ou une sœur, résidant dans la diaspora, qui a envoyé la voiture. Après la vente, l’argent peut servir à faire de petits travaux sur un chantier entrepris par le « yovodétô » (celui qui vit en Europe ou en Amérique) ou pour régler les dépenses des parents au pays, ou encore pour payer les frais d’hospitalisation de ces parents.
Dans tous les cas, ces trois personnes auront pour le compte à la fin de la journée. Chacun rentre d’habitude satisfait.
C’est ainsi que se déroulent les activités de vente de véhicules au port de Lomé. Souvent, ce sont des voitures de luxe qu’on envoie au Togo. On peut payer des véhicules jusqu’à 5 millions au port de Lomé. Ça dépend de l’état de l’engin. « Il y a des voitures qu’on vend ici à 300 voire 200 milles F CFA. Mais on reçoit aussi certaines marques qu’on retrouve parmi les voitures de luxe. On les vend jusqu’à 5 ou 7 millions de FCFA », indique Folo qui exerce cette activité dans le parc automobile Eperviers.
A le croire, Porsche se retrouve parmi ces marques. Et c’est une marque de voiture dont les jeunes sont amoureux à Lomé. " Les gens viennent déposer de l’argent et nous demandent de les appeler si Porsche est dans nos marchandises. Cette marque est surtout prisée par les jeunes ", ajoute Folo. Les pièces de rechange de cette marque sont aussi disponibles sur Internet.
Et dans les rues de Lomé, cette marque est effectivement visible, surtout de part ses diverses gammes de voitures.
La vente de voiture d’occasion prend de grands airs au port autonome de Lomé. Ces voitures sont pour la plupart envoyées par des Togolais de la diaspora qui veulent contribuer aux charges de leurs parents restés au pays.
I.K.
|
|