Société
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Dans le cadre d’une affaire portant sur le trafic d’ivoire en République démocratique du Congo, le gouvernement a annoncé avoir interpelé trois dirigeants présumés d’un important réseau.
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"Nous avons mis la main sur les trois grands [...] organisateurs" d'un trafic d'ivoire ayant des ramifications dans la capitale congolaise le 4 février", a déclaré à l'AFP, le pasteur Dr. Cosma Wilungula Balongelwa, l’administrateur délégué général de l'Institut congolais de conservation de la nature (ICCN).
L’ICCN est un établissement public s’occupant des parcs nationaux en RDC. Il dispose d'un pouvoir de police dans ces zones et pour combattre le braconnage et le commerce illicite des produits de la faune et de la flore.
M. Wilungula a indiqué que ces trois incriminés ont été arrêté dans le cadre d’un programme visant à lutter contre la contrebande d’ivoire, avec le soutien des partenaires internationaux, dont le Fonds mondial pour la nature (WWF).
A en croire M. Wilungula, les agents de l’ICCN, qui ont saisi "30 kilos" d'ivoire brut, semi-ouvré, ou sous forme d'"oeuvres d'art finies", disposeraient désormais de preuves concrètes sur la présence de trois grandes usines de transformation d’ivoire dans la capitale qui s'approvisionneraient à partir des défenses d'éléphants tués dans plusieurs parcs nationaux du pays.
Devant cette situation préoccupante, M. Wilungula craint que les trafiquants ne décident de passer de "la transformation artisanale à l'industrialisation".
Il estime que l’avancée de ce programme de lutte se trouve freiner par une absence de soutien entre services de l’État. A en croire l’homme, à l’instar de l’ICCN, les autres services, notamment la police, l’armée et les douanes ne prennent pas d’importance à cette lutte menée.
Dans un communiqué publié sur son site internet, le WWF, l'une des plus importantes ONG environnementalistes du monde avec plus de 5 millions de soutiens à travers le monde a félicité le gouvernement de la RDC pour sa prouesse.
C'est "une étape importante", estime le WWF, appelant la RDC à "en faire davantage, notamment en fermant des marchés d'ivoire illégaux sur son sol et en augmentant les opérations contre les braconniers".
En Afrique, entre 20.000 et 40.000 pachydermes sont tués chaque année pour alimenter un réseau de trafic mondial d'ivoire à destination essentiellement de la Chine et de l'Asie du Sud-Est.
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