Politique
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Le coton n’est pas que le seul produit de l’économie au Bénin, a dit le Premier ministre Lionel Zinsou à la rencontre avec les opérateurs économiques exerçants au Bénin dans la soirée du lundi 1er février 2016 à Cotonou. D’ailleurs, il ne représente que 15% du Pib de l’agriculture et 10% de l’ensemble agroalimentaire au Bénin. Au menu des trois heures de conférence, le décryptage de l’économie béninoise et ses perspectives pour le rayonnement tant des institutions étatique que des collectivités locales et des populations.
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Le coton, l’anacarde, les cultures agricoles, l’industrie agroalimentaire nationale, le secteur tertiaire, l’économie numérique, le tourisme, l’informel, le "kpayo", le Nigeria et la crise conjoncturelle mondiale voire sa candidature aux élections présidentielles et même le retrait ou non du Franc de la Communauté française d’Afrique (F Cfa) du trésor français; voila entre autres sujets épluchés par le Premier ministre Lionel Zinsou. En face, l’autorité avait les opérateurs économiques tant locaux qu’étrangers tous secteurs activités économiques confondus.
C’est certes un exercice habituel sous d’autres cieux, mais au Bénin, c’est la première fois depuis sa nomination à la tête de la Primature que Lionel Zinsou a eu à rencontrer le monde des affaires, échanger avec lui sur les questions purement économiques et surtout voir les perspectives qui s’offrent au Bénin. A l’entame, Lionel trouve que l’économie béninoise est paradoxale. Une économie qui affiche depuis plus de trois ans déjà une croissance modérée de 5% au moins mais qui au même moment n’arrive pas à assouvir la faim et la soif des populations à la base.
En 2012 le Bénin a terminé son exercice budgétaire avec une croissance de 5,4%. Un peu plus l’année suivante soit 5,6% de variation annuelle en 2013 et 5,5% en 2014 soit une progression modérée avant de remonter légèrement en 2015 avec un taux de 5,6%, a expliqué le Premier ministre. Au cours de cette période, l’hôte des opérateurs économiques note une inflation inférieur à 3% et donc l’économie béninoise s’est mieux portée au cours des 3 dernières années, conclu-t-il. Mais paradoxalement, l’autorité gouvernementale affiche des valeurs négatives quant à la croissance de l’Indice de développement humain.
"Le Béninois est pauvre. La pauvreté et la misère ne recule pas. Au contraire, elles gagnent davantage de terrain", a conclu le Premier ministre. Selon lui, il s’agit de deux concepts distincts. La Croissance économique et la croissance de l’Idh ne sont pas des donnés liées. En tout cas pour le compte du Bénin et des pays africains, il est difficile de noter une croissance économique soutenu qui va tirer vers le haut la croissance de l’Idh. Le faite est que, explique Lionel Zinsou, le coton peut connaître une embellie comme ce fut le cas ces dernières années au Bénin et tiré l’économie vers le haut sans que ce fut le cas avec le taux de croissance de l’Idh.
Même si l’invite ne partage pas le fait le coton retienne toutes les attentions car ne représentant que 15% de la part de l’agriculture dans les Produits intérieurs bruts (Pib), il reconnaît cependant que grâce au coton, l’économie béninoise se porte mieux.
Le Bénin doit pouvoir financer son économie
Sur un autre pan, le Premier ministre reconnaît que le Bénin affiche un mieux être économique dans la sous-région. "Au fond, le tableau macroéconomique du Bénin est très favorable. Les bailleurs de fond sont prêts à nous accompagner. Il nous faut juste réactualiser les données au niveau de l’Institut national de la statistique et de analyse économique (Insae)", a dit l’hôte des opérateurs économiques. Le Premier ministre a en effet énumère les différents éléments qui entravent l’atteinte des objectifs du Bénin d’ici l’an 2025 (référence faite au document Alafia 2025) dans le secteur économique. Il le fait à travers un tableau macroéconomique qu’il n’a essayé de caricaturer à son auditoire. Il a également relevé les secteurs d’activités qui sont dans la dynamique de l’économie du pays. Dans la même lancée, Lionel Zinsou fera aussi savoir que : "Le coton, c’est 10% de la surface agricole du pays, mais il ne faudrait pas que le coton cache la forêt... Le paradoxe, est que nous ne réduisons pas la pauvreté malgré le tableau macroéconomique favorable du Bénin. Le pouvoir d’achat ne s’améliore pas. La seule façon de réduire le paradoxe, c’est d’augmenter par deux fois les ressources face à une démographie en pleine croissance." souligne l’homme.
Pour résoudre ce paradoxe, Lionel Zinsou propose la création d’activités nouvelles; "on a des marges de manœuvre pour y parvenir. Il nous faut créer les conditions favorables et le reste suivra". D’autres sujets ont également été abordés tels que la question de la surliquidité dans les banques. Pour Lionel Zinsou, les Banques en Afrique de l’Ouest ne sont pas favorables aux investissements. Hors dans une économie comme celle du Bénin où même africaine, ils devraient avoir un système de financement efficace car le Bénin à des avoirs capables de financer son économie.
L’État ne devrait pas se substituer à ses investisseurs ou aux institutions bancaires mais plus tôt l’État devrait journée le rôle de facilitateur des entreprises aux financements.
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