Economie et finances
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Le rapport 2015 sur les Pays les moins avancés (Pma) révèle que près de 70% vivent et travaillent en milieu rural alors que la croissance économique a freiné depuis 2012. Il a été présenté hier mercredi 25 novembre au Bénin par la Conférences des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) en partenariat avec le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) au Bénin.
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La croissance économique des 48 pays les moins avancés du monde a ralenti depuis 2012 grâce aux résultats des pays exportateurs de combustibles, alors que le Produit intérieur brut (Pib) réel des Pma a augmenté de 7,2% révèle le rapport 2015 sur les Pma. "Transformer l’économie rurale ", c’est le thème de cette année du rapport 2015 des Pma. Selon ce rapport de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) qui a été présenté hier par Janvier Polycape Alofa, l’économiste nationale du Pnud au Bénin.
En 2014, la croissance économique des PMA s’est élevée à 5,5 %, contre 6,1 % en 2013. Ce chiffre est bien inférieur à la moyenne de 7,4 % enregistrée pendant la période 2002-2008, mais il est supérieur aux 4,4 % de la croissance affichée par les autres pays en développement. Il devrait continuer de diminuer pour s’établir à 5,2 % en 2015. Le déficit courant des Pma s’est creusé, passant de 9,3 milliards de dollars en 2011 au chiffre record de 49,4 milliards de dollars en 2014. Cette situation est due principalement à la forte hausse du déficit des Pma d’Afrique.
Le document fait ressortir que, dans les zones rurales, le taux de population est élevé. Les pays africains restent à la traine. Le milieu rural reste le plus touché car l’écart se creuse de décennie en décennie. Ceci est la cause de la faiblesse de l’investissement public en infrastructures de celle des intrants et des changements climatiques. Autre constat du rapport, la taille moyenne des exploitations agricoles engagées dans la production biologique est très variable.
La superficie moyenne des terres certifiées par producteur est comprise entre moins d’un hectare en Afghanistan, au Bangladesh, au Bénin, au Sénégal, au Togo et en Zambie et environ 100 hectares au Niger, 300 hectares au Lesotho et au Timor-Leste, 600 hectares au Soudan et 2 800 hectares au Mozambique. Les femmes constituent la moitié de la main d’œuvre agricole et rurale. 61,5 % des femmes des PMA travaillent dans le secteur de l’agriculture. Elles sont 65 % dans le groupe formé par les Pma d’Afrique et Haïti, 56 % dans les PMA d’Asie et 41 % dans les Pma insulaires.
Dans les Pma, les femmes sont plus nombreuses que les hommes à occuper un emploi vulnérable (emploi généralement informel et faiblement rémunéré). C’est dans les Pma d’Afrique où 89 % des femmes occupent un emploi vulnérable, contre 75 % des hommes, que l’écart est le plus important. Selon les estimations de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), si les femmes avaient le même accès que les hommes aux ressources productives, le rendement de leurs exploitations agricoles pourrait augmenter de 20 % à 30 %, et la production agricole totale de 2,5 % à 4 %. C’est ce qui explique le choix du thème de cette édition. Et la transformation structurelle axée sur la lutte contre la faim.
Le rapport présente une feuille de route. En effet, la nouvelle approche de la Cnuced s’articule autour d’une augmentation des investissements d’infrastructures et de la combinaison de mesures visant à accroitre la productivité agricole tout en soutenant les activités non agricoles. Le développement rural est crucial pour la réalisation des Odd, afin de ne laisser personne au bord de la route. C’était en présence des chercheurs, des hommes des médias et les cadres administratifs du Pnud que le lancement a eu lieu.
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