Politique
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Le 23 juillet dernier, c’est par un coup de fil et sans autre forme d’explication, comme il avait d’ailleurs été nommé ministre du Commerce, que le président du MPA (Mouvement populaire algérien), Amara Benyounès, a été démis du gouvernement Sellal. Plus de deux mois après son éviction, l’homme a ouvert sa boite de pandore hier vendredi à l’occasion de l’ouverture de l’université d’été de son parti pour se prononcer pour la première fois sur son limogeage du gouvernement.
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Il accuse dans ses propos, "l’influence négative des lobbies" d’avoir été à l’origine de sa démission. Mieux, le président du MPA indique qu’il s’agit de lobbies qui graviteraient autour du commerce extérieur et qui ont vu leurs intérêts être touchés par les décisions qu’il a prises de par son statut de ministre du Commerce.
A suivre de près l’allocution de M. Benyounès, ces personnes accusées sont ceux qui font dans l’import-export et qui n’ont pas vu d’un bon œil la décision prise pour réorganiser le commerce de l’alcool en le faisant sortir des réseaux de l’informel, en libéralisant le commerce en gros de ce produit. Une libéralisation du commerce en gros de l’alcool qui serait d’ailleurs conforme au Code du commerce.
Aussi, pour ce qui est du ciment, le désormais ex-ministre du Commerce juge que l’importation de ce produit a atteint des seuils vertigineux. L’importation de 10 millions de tonnes de ciment alors que le pays n’a besoin que de 4 millions est "excessive" et "ne sert pas les intérêts" des cimenteries du pays. C’est aussi un comportement qui plombe les investissements effectués dans le secteur.
Malgré qu’il ait été comme il le dit victime de ces lobbies qui rodent autour du président Abdelaziz Bouteflika, le patron du MPA n’a pas manqué de réaffirmer son serment de ‘‘fervent’’ soutien au Chef de l’État algérien. "Nous l’avons soutenu avant notre arrivée au gouvernement, pendant et nous le soutenons après", a-t-il lancé.
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